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Des proches d'Emmanuel Macron prêts à sacrifier leur couple pour lui

Emmanuel Macron le 4 décembre 2017 à l'Élysée

Emmanuel Macron le 4 décembre 2017 à l'Élysée - Ludovic Marin-AFP

"Je sais que mon couple ne résistera pas à mon engagement auprès d'Emmanuel, mais c'est ainsi." Les proches du président de la République sont prêts à sacrifier leur vie privée pour lui. Mais d'autres sont au bord du burn-out.

Ils sont prêts à sacrifier leur vie privée et jusqu'à leur couple pour Emmanuel Macron. Les plus proches conseillers du président de la République conçoivent leur mission comme un sacerdoce. Et difficile de suivre un président qui se couche tard et dit ne dormir que quatre heures par nuit.

"Je sais que mon couple ne résistera pas à mon engagement auprès d'Emmanuel, mais c'est ainsi", a confié, résigné, l'un des proches du chef de l'État lorsque ce dernier était encore ministre de l'Économie, rapporte L'Opinion

"J'ai disparu de ma vie privée"

Autre exemple: le couple d'un autre de ses plus proches conseillers, déjà présent au côté d'Emmanuel Macron à Bercy puis durant la campagne présidentielle, "qui travaille dix-huit heures par jour depuis le 15 mai" (début de la prise de fonction du locataire de l'Élysée, ndlr), s'est récemment brisé, ajoute le quotidien. 

"Ils travaillent pour une seule personne, cela exacerbe les rivalités", confie encore un proche. Une galaxie qui s'articule autour d'Emmanuel Macron, particulièrement exigeant. Ce que confirmait Christophe Castaner, le délégué général de La République en marche, au Parisien au mois de novembre dernier. 

"J'ai disparu de ma vie privée. C'est dur. Je me suis effacé derrière une cause. Et cette cause, c'est lui."

"On est parti pour un nombre de divorces sans précédent"

Pareil du côté du Palais Bourbon. "On est parti pour un nombre de divorces sans précédent", a assuré à L'Opinion François-Michel Lambert, député LREM des Bouches-du-Rhône. "Le rythme est très soutenu. C'est le plus gros agenda parlementaire de ces quinze dernières années. Le taux de participation des députés aux débats est extrêmement élevé, plus qu'à l'accoutumée", selon Pierre Person, député LREM de Paris. 

Difficile ainsi de concilier vie politique et vie familiale lorsque les débats se poursuivent tard dans la nuit.

"À Noël, Il va y avoir beaucoup d'ultimatums familiaux, genre 'si tu y retournes, je te quitte', estime Bruno Bonnell, député LREM du Rhône. On va avoir des surprises en janvier. Il y a un conflit entre la vie familiale et la politique telle qu'elle est conçue aujourd'hui."

"Il y a un risque de burn-out général"

Un rythme de travail particulièrement soutenu, imposé par l'exécutif et un Premier ministre qui disait vouloir "aller vite" dans les réformes.

"Il y a des cellules familiales en voie d'explosion parmi les députés parisiens. Mais les plus touchés sont les députés de province, qui passent toute la semaine à l'Assemblée, le vendredi jusqu'à pas d'heure et reprennent le train samedi à l'aube pour rentrer dans leur circonscription et revoir leur famille", poursuit un élu parisien.

Mais pour d'autres, c'est plus difficile. L'Opinion évoque des démissions dans l'entourage de plusieurs jeunes ministres. "Il y a un risque de burn-out général", a constaté un conseiller politique ministériel. 

Céline Hussonnois-Alaya