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Denormandie déclare la guerre aux marchands de sommeil

Julien Denormandie

Julien Denormandie - Capture BFM

Le secrétaire d’Etat de la Cohésion des territoires est revenu au micro de BFMTV et RMC sur la série d'incendies meurtriers survenus ces dernières semaines dans la ville de Seine-Saint-Denis et imputables selon lui à des propriétaires malhonnêtes.

Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires Julien Denormandie est revenu au micro de BFMTV et RMC sur la série d'incendies meurtriers à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, dont le dernier, survenu dimanche, a fait sept blessés graves dont cinq enfants.

Pour ce proche d'Emmanuel Macron, les responsables du drame sont tout trouvés: les marchands de sommeil, ces propriétaires qui louent des logements souvent insalubres aux personnes dans le besoin. L'immeuble d'Aubervilliers où a eu lieu l'incendie de dimanche n'avait pas d'autorisation d'hébergement. 

Julien Denormandie n'a pas de mots assez durs pour fustiger ceux qu'il voit comme des "bandits, des escrocs, qui exploitent la misère humaine" et auxquels il déclare une "guerre sans merci".

"Taper là où ça fait mal"

Le secrétaire d'Etat a annoncé la création de nouveaux moyens de lutter contre ces propriétaires malhonnêtes:

"Il faut les taper là où ça fait mal, au portefeuille. Une loi va être adoptée dans les prochaines semaines. Ils vont être considérés comme des trafiquants de drogue, on va leur prendre leur argent. (...) On va pouvoir confisquer leur bien et leur interdire d'en acheter de nouveau pendant dix ans. Enfin, on va permettre à ceux qui savent de les dénoncer.”

En réponse aux propos de la maire d'Aubervilliers, Meriem Derkaoui, qui épinglait au lendemain de l'incendie le manque de moyens alloués aux mairies pour lutter contre les propriétaires malhonnêtes, Julien Denormandie a au contraire assuré "donner plus de moyens aux mairies". Il a notamment annoncé que les fonds pour la rénovation urbaine allaient être "doublés", portant à dix milliards d'euros le fonds de de l'ANRU, une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. "Pour que nos quartiers retrouvent les grues, on double les financements”, s'est-il félicité.

C.R.