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Politique

La région Paca redevient une place forte du FN

Le président du Front national Jean-Marie Le Pen, 81 ans, qui mène sa dernière campagne lors des élections régionales. Le parti d'extrême droite a créé la surprise au premier tour en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), obtenant près de 20% des voix

Le président du Front national Jean-Marie Le Pen, 81 ans, qui mène sa dernière campagne lors des élections régionales. Le parti d'extrême droite a créé la surprise au premier tour en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), obtenant près de 20% des voix - -

MARSEILLE - Le président socialiste sortant de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), Michel Vauzelle, a devancé dimanche d'une courte tête l'UMP...

MARSEILLE (Reuters) - Le président socialiste sortant de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), Michel Vauzelle, a devancé dimanche d'une courte tête l'UMP Thierry Mariani au premier tour des élections régionales dans un scrutin marqué par la remontée du Front national.

Le parti d'extrême droite a créé la surprise en obtenant près de 20% des voix derrière les listes socialiste et UMP, qui terminent au coude-à-coude avec plus de 25% des voix chacune.

"Le président de la République voulait un plébiscite pour sa politique, le plébiscite est raté, c'est un non massif", a dit Michel Vauzelle, selon lequel Nicolas Sarkozy est le responsable de l'abstention par ses "promesses non tenues".

La région Paca est ainsi redevenue une place forte du parti d'extrême droite qui retrouve un score proche de celui réalisé en 2004 (22,95%). Jean-Marie Le Pen, qui à 81 ans mène sa dernière campagne électorale, a prédit un score "encore supérieur dimanche prochain".

La maintien au second tour du Front national devrait être un handicap insurmontable pour le candidat de l'UMP qui ne dispose d'aucune réserve de voix pour le second tour.

"Il faut voter utile. J'appelle tous les électeurs à ne pas se disperser sur des listes qui offrent des slogans séduisants mais ne proposent aucun avenir", a lancé Thierry Mariani dans un appel appuyé aux électeurs frontistes.

"Moins d'un électeur sur huit a fait confiance au président sortant, moins d'un sur deux s'est déplacé", a-t-il estimé. "Avec cette faible mobilisation, tout reste possible au deuxième tour."

A gauche, les tractations d'entre-deux-tours devaient débuter dans la nuit de dimanche à lundi.

"Avec les partenaires auxquels nous avons toujours tendu la main depuis 12 ans, Verts et communistes, nous voulons une action commune pour résister à une politique dont nous ne voulons pas", a expliqué le président sortant.

Quatrième force politique de la région avec plus de 11% des voix, Europe Ecologie a enregistré un score inférieur aux prévisions des sondages.

"Nous ne sommes pas en position de faiblesse pour discuter courtoisement mais fermement", a toutefois prévenu sa tête de file, Laurence Vichniewsky. "Nous voulons choisir notre allié et non le subir."

"Ce qui nous effondre, c'est le score fait par le Front national, pas le nôtre", a-t-elle dit. "Je veux voir dans le score du Front national le vote des déçus de la politique gouvernementale et l'utilisation, depuis des mois, des sujets de prédilection du FN."

Le Front de gauche est la dernière formation à passer la barre des 5% de voix.

Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse