"La police municipale c'est inutile": David Belliard détaille ses projets pour lutter contre l'insécurité à Paris

"La police municipale, c'est inutile, c'est électoraliste et ça ne sert à rien", a martelé David Belliard.

À Paris, la délinquance augmente. Selon des données IFOP, elle est en hausse de plus de 10% dans onze arrondissements, notamment dans le centre de la capitale. Invité sur le plateau de BFM Paris ce jeudi, David Belliard, candidat écologiste à la mairie de Paris, a annoncé ses mesures pour lutter contre l'insécurité. Il a par ailleurs réaffirmé son opposition ferme à la mise en place d'une police municipale, un projet soutenu par Anne Hidalgo et Benjamin Griveaux. 

"La police municipale, c'est inutile, c'est électoraliste et ça ne sert à rien", a-t-il martelé sur notre antenne. "Je suis contre la police municipale, ça coûte de l'argent et ça rajoute des armes dans la rue. Aujourd'hui ,nous avons besoin d'apaisement dans l'espace public, pas d'ajouter de l'armement." 

Selon lui, le développement d'une police municipale entraînerait aussi un désengagement de l'Etat et, donc, une baisse des effectifs de la police nationale. "Toutes les collectivités qui ont mis en place une police municipale ont vu leurs effectifs de police nationale diminuer car l'Etat se désengage".

"Remettre l'humain sur le terrain"

Pour David Belliard, la lutte contre la délinquance doit passer par plus de moyens humains, policiers mais aussi citoyens.

"Il faut remettre de l'humain sur le terrain, pourquoi pas sous forme de brigades citoyennes", a-t-il proposé. "Il faut des gens pour assurer la tranquillité de l'espace public et lutter contre les incivilités. Pour cela, il faut embaucher de nouvelles personnes et réorganiser les services de la ville. Nous pouvons par exemple réquisitionner les gardiens de square ou des médiateurs", a-t-il détaillé. 

BFM Paris, en partenariat avec Le Parisien, lance "Capitale 2020", une émission politique hebdomadaire dédiée aux élections municipales des 15 et 22 mars 2020. Chaque jeudi, à 18h, un invité politique viendra répondre aux questions de Fanny Wegscheider et d’un journaliste du Parisien.

Cyrielle Cabot