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Politique

La piste Balladur évoquée pour des commissions au Pakistan

Des documents étayent la thèse selon laquelle la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur en 1995 a été en partie financée par des commissions occultes liées à la vente par la France de sous-marins au Pakistan, écrit le quotid

Des documents étayent la thèse selon laquelle la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur en 1995 a été en partie financée par des commissions occultes liées à la vente par la France de sous-marins au Pakistan, écrit le quotid - -

PARIS - Des documents étayent la thèse selon laquelle la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur en 1995 a été en...

PARIS (Reuters) - Des documents étayent la thèse selon laquelle la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur en 1995 a été en partie financée par des commissions occultes liées à la vente par la France de sous-marins au Pakistan, écrit le quotidien Libération.

Une enquête de police a été ouverte début février pour vérifier l'hypothèse d'un financement frauduleux de cette campagne, une affaire qui serait liée à un attentat à Karachi où onze employés français avaient trouvé la mort en 2002.

Ils travaillaient pour la Direction des constructions navales (DCN) au Pakistan à la construction de sous-marins et le non-paiement de commissions promises serait à l'origine de l'attentat, selon une piste suivie par les enquêteurs.

Un ancien policier considéré comme un agent officieux du pouvoir chiraquien et entendu comme témoin par le juge d'instruction Marc Trévidic a précisé être intervenu en 1996 pour empêcher le paiement de commissions au camp Balladur.

L'ancien Premier ministre venait alors d'affronter sans succès Jacques Chirac lors de l'élection présidentielle de 1995.

L'enquête est la conséquence d'une plainte pour "corruption, faux témoignage et entrave à la justice" déposée en décembre par des familles de victimes de l'attentat, commis le 8 mai 2002.

Selon Libération, des intermédiaires imposés par le camp Balladur ont reçu 54 millions de francs en 1995 et le compte de campagne de l'ancien Premier ministre a enregistré un dépôt en espèces de 10 millions de francs.

L'enquête pourrait en théorie viser Nicolas Sarkozy, qui fut directeur de campagne d'Edouard Balladur.

Le président français avait l'an dernier qualifié de "fable" l'hypothèse selon laquelle l'attentat de Karachi serait dû au non-versement de rétrocommissions liées aux sous-marins.

Ce marché avait été signé en 1994 sous le gouvernement d'Edouard Balladur.

Yves Clarisse, édité par Gilles Trequesser