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La loi d'amnistie sociale est un "appel au cassage", dit Parisot

La proposition de loi sur l'amnistie sociale, votée mercredi au Sénat, est un "appel à encourager la destruction et le cassage" et va à l'encontre du dialogue social, a estimé la présidente du Medef, Laurence Parisot. /Photo prise le 29 août 2012/REUTERS/

La proposition de loi sur l'amnistie sociale, votée mercredi au Sénat, est un "appel à encourager la destruction et le cassage" et va à l'encontre du dialogue social, a estimé la présidente du Medef, Laurence Parisot. /Photo prise le 29 août 2012/REUTERS/ - -

PARIS (Reuters) - La proposition de loi sur l'amnistie sociale, votée mercredi au Sénat, est un "appel à encourager la destruction et le cassage"...

PARIS (Reuters) - La proposition de loi sur l'amnistie sociale, votée mercredi au Sénat, est un "appel à encourager la destruction et le cassage" et va à l'encontre du dialogue social, a estimé la présidente du Medef, Laurence Parisot.

Le Sénat a adopté mercredi par 174 voix contre 171 une proposition de loi communiste d'amnistie des délits et des sanctions prononcées pour des faits commis lors de mouvements sociaux. Le texte doit désormais être examiné par l'Assemblée nationale.

"Ceci est extrêmement grave, très choquant", a réagi Laurence Parisot sur BFM TV. "Je ne comprends pas le signal que la majorité du Sénat veut donner ainsi à la fois au dialogue social, parce que c'est un signal en faveur de l'antagonisme, en faveur du conflit, c'est un appel à encourager la destruction et le cassage."

"C'est exactement le contraire dont nous avons besoin aujourd'hui, nous avons besoin de nous entendre, de nous comprendre, nous avons besoin d'un espace de dialogue spécifique", a-t-elle souligné.

"Je pense que nous sommes un des rares pays en Europe qui adopte ainsi des lois d'amnistie et surtout des lois d'amnistie (concernant) des délits qui ont pu aboutir à des destructions de biens ou ont peut-être mis en danger certaines personnes", a-t-elle poursuivi.

Cette mesure va à l'encontre d'une politique pro-entreprise indispensable à la réduction du chômage en France, a-t-elle ajouté.

Laurence Parisot, qui a demandé une modification des statuts de la première organisation patronale française pour pouvoir la diriger deux ans de plus, a refusé de dire si elle serait candidate.

"Cette demande (celle de briguer un nouveau mandat), je ne l'ai pas encore formulée et je n'ai pas l'intention de la formuler tout de suite car j'ai besoin encore de réfléchir", a-t-elle dit. "C'est une affaire de jours, la date n'est pas arrêtée."

Le deuxième mandat de Laurence Parisot à la tête du Medef s'achève en juillet et des candidats commencent à se déclarer, comme le président du Groupe des fédérations industrielles Pierre Gattaz, le président fondateur d'Omea Telecom Geoffroy Roux de Bézieux et l'ancien médiateur des entreprises Jean-Claude Volot.