La gauche l'emporterait en Corse en cas d'union au second tour

PARIS - La Corse devrait passer à gauche aux élections territoriales si les différents courants de l'opposition parviennent à s'unir au second...

PARIS (Reuters) - La Corse devrait passer à gauche aux élections territoriales si les différents courants de l'opposition parviennent à s'unir au second tour, selon un sondage Ifop pour France 3 Corse et le quotidien "24 ore".

Cette enquête diffusée mardi révèle en effet une large domination des listes de gauche et ceci aussi bien au premier qu'au second tour.

Au premier tour, les listes de gauche rassembleraient 38% des intentions de vote, contre 29,5% pour les listes de droite et d'extrême-droite et 25% pour les listes nationalistes.

En termes d'évolution depuis le mois de janvier, la dynamique de campagne est surtout favorable aux nationalistes - qui gagnent 8 points en deux mois tandis que le potentiel électoral de la majorité s'effrite fortement, à 23,5% des intentions de vote (- 6,5).

La liste des autonomistes et des nationalistes modérés conduite par Gilles Simeoni et Jean-Christophe Angelini se hisse donc à la seconde place (15,5%, + 3,5 points), devant la liste de Paul Giacobbi soutenue par le PS (15%, + 3 points).

Paul Giacobbi se détache nettement de ses concurrents de gauche qui stagnent en dessous de la barre des 10%, dont 9% pour le maire PRG de Bastia, Emile Zuccarelli (- 1 point).

Au second tour, dans l'hypothèse où chaque camp parviendrait à s'unir, une liste d'union de la Gauche conduite par Paul Giacobbi dominerait largement la liste de la majorité sortante (avec 43% d'intentions de vote contre 31% à la liste UMP-Nouveau Centre).

Cependant, avec le soutien d'un quart des électeurs (26%), les nationalistes unis derrière le modéré Gilles Simeoni et l'indépendantiste Jean- Guy Talamoni obtiendraient un score nettement au-dessus de celui obtenu au second tour des élections de 2004 (17%).

Ce sondage a été réalisé du 2 au 3 mars auprès d'un échantillon de 505 personnes, représentatif de la population corse âgée de 18 ans et plus, inscrite sur les listes électorales.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse