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La gauche fustige Nicolas Sarkozy sur le chômage

HAUSSE DU CHÔMAGE

HAUSSE DU CHÔMAGE - -

PARIS (Reuters) - L'opposition a reproché à Nicolas Sarkozy de plonger la France dans la récession après l'annonce de la poursuite de la hausse du...

PARIS (Reuters) - L'opposition a reproché à Nicolas Sarkozy de plonger la France dans la récession après l'annonce de la poursuite de la hausse du chômage en octobre pour atteindre un plus haut depuis décembre 1999.

Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (ceux n'ayant exercé aucune activité au cours du mois) en France métropolitaine a augmenté de 34.400 (+1,2%) le mois dernier pour s'établir à 2.814.900.

En ajoutant les personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi signe une progression de 0,4%, soit 17.200 personnes de plus en un mois, pour atteindre 4.193.000. En rythme annuel, la hausse pour ces trois catégories confondues s'inscrit à 5,2%.

Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, estime que les chiffres du chômage, s'ajoutant à une perspective de récession, "condamnent la politique de récession" de Nicolas Sarkozy.

"Le 16 novembre 2010, M. Sarkozy déclarait lors d'une interview télévisée: "le chômage reculera l'année prochaine, l'économie repart'. Le bilan, un an plus tard, est édifiant : chômage en forte hausse et croissance en chute libre", écrit-elle dans un communiqué.

"Réduction aveugle des dépenses publiques, subventions absurdes aux heures supplémentaires qui jouent contre l'embauche, baisse de 12% du budget de l'emploi, ponction sur les classes moyennes et populaires par une multitude de taxes et de prélèvements nouveaux: le gouvernement est en train de fabriquer une nouvelle récession par une politique absurde", ajoute-t-elle.

François Hollande, le candidat PS à la présidentielle, avait auparavant estimé que le chômage élevé venait "sanctionner une politique", celle du "président sortant", qui ne peut s'en "exonérer par la crise".

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a déploré le message "presque triomphaliste" du dirigeant socialiste "alors que, franchement, il n'y a pas de quoi".

"La situation est suffisamment grave pour qu'elle mobilise l'ensemble d'entre nous", a-t-il dit sur France 3.

Mais pour Cécile Duflot, face à la "réalité dramatique" du chômage, "la droite a décidé de n'agiter que slogans vides et déclarations culpabilisatrices pour les chômeurs".

Pour la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, "des solutions existent" pour "une véritable politique de l'emploi".

"Il faut entamer une véritable transition écologique de l'économie et sauver les emplois, plutôt que de perfuser des industries entières", dit-elle dans un communiqué.

Gérard Bon