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La France Insoumise

Réforme des retraites: pour François Ruffin, le pays "vit un moment de déchirure"

François Ruffin sur le plateau de BFMTV, le 13 avril 2023

François Ruffin sur le plateau de BFMTV, le 13 avril 2023 - BFMTV

"On vit un moment de déchirure", a déclaré François Ruffin ce jeudi sur le plateau de BFMTV, alors que le pays connaît une crise politique et sociale liée à la réforme des retraites.

Pour François Ruffin, député LFI de la Somme et invité de BFMTV ce jeudi, la France vit une "déchirure" dans le contexte de crise politique et sociale liée à la réforme des retraites, à la veille d'une décision du Conseil constitutionnel au sujet de la conformité de ce texte au regard de la Constitution.

"On vit un moment de déchirure (…). Ce qui se passe là, il ne faut pas croire que ça va se réparer en quinze jours, trois semaines, un mois, même s’il n’y a plus de manifestations", a déclaré François Ruffin.

Et pour lui, "le poison du ressentiment s'infiltre dans le corps social". Avant de s'interroger: "comment on fait pour être écouté? On fait des manifestations, on est un, deux, trois millions, on n'est pas écoutés. On a des syndicats qui sont unis, ils ne sont pas écoutés", a encore regretté François Ruffin.

Au moins "trois déchirures"

Pour l'insoumis, "au moins trois déchirures" sont recensées en France, celle du traité constitutionnel européen de 2005, auquel 55% des Français étaient opposés à la libre circulation des capitaux et des marchandises, "et derrière, il y a un pouvoir qui fait comme s’il n'y avait pas ce message-là qui était passé par le peuple, ça produit une déchirure profonde dans le corps social des Français", a-t-il détaillé.

Vient ensuite le mouvement des gilets jaunes, pour lequel "Emmanuel Macron peut croire s’en être sorti, mais en n’écoutant pas ce que disent les Français à ce moment-là, en ne passant pas de compromis avec les Français".

Et désormais, la réforme des retraites. L’insoumis a par ailleurs déclaré que, quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel vendredi, "le mouvement (de contestation) n’a pas dit son dernier mot. C’est un mouvement qui est surprenant, il va y avoir les manifestations du 1er mai", a-t-il notamment avancé.

Marine Ledoux