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La France Insoumise

Manuel Bompard estime que "la laïcité est menacée par toutes les religions"

Le député LFI a expliqué ce mardi 2 avril son refus de participer aux "discours alarmistes" sur la laïcité. Et déplore qu'on pointe du doigt systématiquement la population musulmane.

Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, refuse de "participer aux discours alarmistes" sur la laïcité qui serait menacée en France par l'islamisme.

"Qu'il faille protéger la laïcité, c'est une évidence. Mais je ne participerai pas à la multiplication des discours alarmistes", a affirmé ce mardi 2 avril le député insoumis au micro de Sud Radio.

"La laïcité est menacée par toutes religions", a-t-il estimé en réponse à Gabriel Attal qui a récemment déclaré dans un entretien à l'AFP, que "la laïcité est aujourd'hui plus que jamais menacée".

"Qu'on leur fiche la paix!"

Manuel Bompard s'adresse également à tous ceux qui depuis la démission du proviseur d'un lycée parisien considèrent que "l'islamisme terrorise la République", selon les mots de l'avocat du principal démissionnaire sur RTL lundi 1er avril.

Pourquoi le proviseur du lycée Maurice Ravel quitte-t-il ses fonctions?
Pourquoi le proviseur du lycée Maurice Ravel quitte-t-il ses fonctions?
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"Il faut continuer le combat pour étendre, par exemple, la laïcité sur l'ensemble du territoire national. Vous savez que ce n'est pas le cas quand même en France, qu'il y a des départements qui sont sous régime concordataire, que la loi de 1905 ne s'y applique pas", a également fait remarquer Manuel Bompard sur Sud Radio.

Pour autant, l'élu a déclaré qu'il ne participerait pas "comme le font plein de gens, à dévoyer le concept de laïcité pour stigmatiser tout le temps une catégorie de la population en particulier, et notamment les Françaises et les Français de confession musulmane".

"99,99% des Français de confession musulmane ont envie de pouvoir vivre leur religion en paix! Qu'on leur fiche la paix!", a-t-il insisté.

Le débat sur la laïcité à l'école a connu un nouveau chapitre la semaine dernière avec la démission du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel qui avait été menacé de mort après avoir eu une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile islamique.

Hortense de Montalivet avec AFP