Les insoumis veulent pousser la France à reconnaître l'État palestinien à l'ONU
Un vote pour essayer de faire descendre la pression. Face à la situation dans la bande de Gaza et notamment dans le sud, à Rafah, où s'entassent plus de 1,3 million de Palestiniens, Mathilde Panot exhorte le gouvernement à agir.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné mercredi 7 février à son armée de préparer une offensive dans cette partie du territoire palestinien adossée à la frontière égyptienne fermée, faisant craindre à l'ONU une perspective "terrifiante".
"Je vous annonce que notre groupe dépose une proposition de résolution pour appeler le gouvernement français à reconnaître l'État de Palestine au sein de l'organisation des Nations unies", a expliqué la présidente des députés LFI lors d'un point presse à l'Assemblée nationale ce mardi 13 février.
Une résolution déjà votée en 2014
La manœuvre se veut très symbolique: même votée, une résolution n'a pas de conséquence législative obligatoire. En 2014, l'Assemblée et le Sénat avaient d'ailleurs déjà voté une résolution invitant l'État français à reconnaître l'État palestinien, sans conséquence.
À l'époque, ce texte qui n'avait pas été soutenu par la droite, espérait généraliser la démarche dans d'autres pays européens.
Macron a appelé à "une solution à deux États"
Si la Palestine siège bien dans plusieurs instances et organisations internationales et est reconnue comme un État par la quasi-totalité de l'Asie et de l'Afrique, d'autres pays ne soutiennent pas cette démarche. Les États-Unis, le Canada, l'Espagne, la France, l'Italie ou encore la Finlande ne reconnaissent pas ce territoire comme un État.
La démarche de la France insoumise peut-être soutenue par la majorité présidentielle? Sur le papier, probablement. Au début du conflit entre le Hamas et Gaza, Emmanuel Macron avait appelé à "parvenir à la solution de deux États, Israël et Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité".
Un soutien incertain aux insoumis
Cette coexistence entre deux États indépendants, l'un hébreu et l'autre palestinien, est au cœur des accords de paix d'Oslo, signés en 1993 mais jamais appliqués. Mais la majorité présidentielle pourrait avoir de fortes réticences.
Très critiquée après le début du conflit pour sa position sur le Hamas, La France insoumise n'était pas jugée la bienvenue par plusieurs poids-lourds de la macronie tout comme par une partie des familles d'otages lors de l'hommage aux victimes françaises aux Invalides le mercredi 7 février.