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La France Insoumise

"La bonne candidate": Macron met un pied dans la campagne de Hayer, LFI saisit la commission électorale

Emmanuel Macron et Valérie Hayer, le 17 avril 2024 à Bruxelles

Emmanuel Macron et Valérie Hayer, le 17 avril 2024 à Bruxelles - LUDOVIC MARIN / AFP

Le coordinateur national de la France insoumise, Manuel Bompard a annoncé ce mercredi 17 avril avoir saisi la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques après un post sur X de l'Élysée.

Un échange en tête-à-tête, concentré et complice et une vidéo vivement décriée par la France insoumise (LFI). Manuel Bompard a annoncé ce mercredi 17 avril avoir saisi la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) après la parution d'une vidéo sur X, anciennement Twitter, de l'Élysée dans laquelle Emmanuel Macron vante les mérites de Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux européennes. La vidéo a depuis été supprimée.

"On a la bonne candidate et je suis confiant, y déclarait le président de la République en arrivant à Bruxelles pour un sommet européen. Et surtout on a, pour moi, les bonnes idées et celles qui se sont mises en place en Europe ces dernières années."

Contraire aux règles?

Il s'agissait de la première apparition publique du chef de l'État et de Valérie Hayer depuis le début de la campagne et à moins de deux mois du scrutin. Le chef de l'État était attendu à la traditionnelle réunion du groupe centriste Renew, avant l'ouverture d'un sommet européen.

Selon le coordinateur national de la France insoumise "l'utilisation des moyens de l’Élysée pour faire la campagne de la liste soutenue par le président de la République est contraire aux règles de financement électorales".

De son côté, le député Thomas Portes a dénoncé une "privatisation des moyens de l'État pour faire campagne". Manuel Bompard a ajouté, dans un autre post: "Y a-t-il encore dans ce pays un garant des règles démocratiques?"

D'après le guide du candidat et du mandataire de la CNCCFP publié en novembre dernier, il est interdit pour un candidat d'utiliser un compte institutionnel pour "diffuser des messages de propagande électorale".

Théo Putavy