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La France Insoumise

L’eurodéputée LFI Anne-Sophie Pelletier exclue de son groupe pour harcèlement

Des eurodéputés lors d'un vote sur la révision du système d'échange de quotas d'émission de l'UE au Parlement de l'Union européenne à Bruxelles, le 22 juin 2022. PHOTO D'ILLUSTRATION

Des eurodéputés lors d'un vote sur la révision du système d'échange de quotas d'émission de l'UE au Parlement de l'Union européenne à Bruxelles, le 22 juin 2022. PHOTO D'ILLUSTRATION - JOHN THYS / AFP

Treize assistants parlementaires ont fait état des "conditions de travail dégradées et d'un comportement harcelant, déplacé et agressif à leur encontre" de la part de l’élue depuis 2019.

La délégation des députés européens de La France insoumise a annoncé ce lundi avoir exclu de son groupe l'élue Anne-Sophie Pelletier, pour "comportement harcelant, déplacé et agressif" vis-à-vis de 13 assistants parlementaires depuis 2019.

Dans un communiqué, la délégation indique que "13 assistants parlementaires" ont fait état de "conditions de travail dégradées et d'un comportement harcelant, déplacé et agressif à leur encontre de la part d'Anne-Sophie Pelletier", depuis le début du mandat en 2019.

"Dans ce contexte, nous avons donc pris la décision d'exclure Anne-Sophie Pelletier de notre délégation", ajoutent les eurodéputés insoumis, jugeant ce comportement "incompatible avec les valeurs" de leur délégation.

Cette dernière dit s'être assurée que des mesures soient prises pour protéger les assistants parlementaires "tout en leur permettant de garder leur emploi".

Une enquête de Mediapart, publiée en 2021, faisait état de faits de harcèlement, rappellent nos confrères de Franceinfo.

D'autres parlementaires sanctionnnés

Récemment, à l'Assemblée nationale, la députée LFI de Seine-Saint-Denis Raquel Garrido a été elle aussi sanctionnée par son groupe. Sans être exclue, elle s'est vue interdire d'être "oratrice au nom du groupe dans les travaux parlementaires pour une durée de quatre mois".

Il lui a été reproché d'avoir nui "au bon fonctionnement collectif du groupe parlementaire" par "la diffusion de fausses informations dans la presse" ou "la mise en cause et le dénigrement ad hominem de plusieurs membres du groupe". Des membres du groupe ont indiqué qu'il lui était aussi reproché d'avoir "humilié des collaborateurs" à l'Assemblée.

Raquel Garrido affirme elle avoir été sanctionnée pour avoir notamment exprimé son désaccord sur "la façon dont depuis un an La France insoumise est dirigée".

Un autre député, Adrien Quatennens, un proche de Jean-Luc Melenchon, condamné en décembre 2022 à quatre mois de prison avec sursis pour des violences contre son ex-compagne, avait lui aussi été, en parallèle de cette décision de justice, suspendu du groupe LFI à l'Assemblée pour quatre mois.

A.G avec AFP