Jean-Luc Mélenchon appelle la Nupes à présenter une liste commune aux élections européennes

Invité de "BFM Politique", l'ancien candidat de La France insoumise à la présidentielle a appelé en faveur d'une liste commune de gauche pour les élections européennes en 2024, malgré des désaccords.

Faire front commun. L'ancien candidat de La France insoumise à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon appelle ce dimanche sur le plateau de "BFM Politique" les autres membres de la Nupes à présenter une liste commune pour les élections européennes de 2024, alors que l'incertitude demeure sur ce sujet.

S'unir pour "arriver en tête"

"J'injure mes camarades de la Nupes" à s'entendre pour les élections et s'accorder sur une liste commune, a-t-il exhorté.

"Nous ne sommes pas là chacun pour faire cuire notre petite soupe sur notre petit feu. Si nous sommes ensemble, les sondages disent que nous arrivons en tête" devant le camp présidentiel et le Rassemblement national, a-t-il rappelé.

"Nous devons notre unité au pays, nous ne nous appartenons pas", a-t-il assuré, après ce qu'il qualifie de "huit mois de bataille terribles contre les Macronistes" sur la réforme des retraites.

"Ce qui compte, c'est ce qu'on va faire ensemble en Europe"

Réfutant tout désaccord au sein de la Nupes, il a rappelé le programme commun signé par la Nupes il y a tout juste un an. "Nous avons été capables de signer (le programme commun de la Nupes), c'est-à-dire 600 propositions communes dont presque 10 pages sur l'Europe, dont ce n'est pas vrai qu'on est divergent", a-t-il clamé.

"Ce qui compte, c'est ce qu'on va faire ensemble en Europe", a-t-il ensuite balayé. "En Europe, on ne va pas voter sur la Constitution européenne, il n'y en a pas. On va voter sur des mesures qui concernent la spéculation, l'argent etc", a-t-il affirmé.

Rester unis en vue de la présidentielle?

Interrogé sur sa déclaration faite début juin auprès du quotidien 20 Minutes lors de laquelle il avait semblé menacer de mettre fin à la Nupes en cas de désaccord pour les européennes, il a revendiqué le pragmatisme.

"Je ne menace personne, je dis ce qui est", a-t-il clamé.

"Si nous sommes en liste divisés aux européennes, nous serons en liste divisés aux municipales", "et si nous sommes divisés aux deux élections qui précèdent la présidentielle, expliquez-moi comment on fait pour expliquer qu'on se retrouve", a-t-il argumenté.

Juliette Desmonceaux