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La France Insoumise

"Êtes-vous des monstres?": une députée LFI tance l'exécutif et appelle à retrouver des "jours heureux"

Durant l'examen de la réforme des retraites, Ersilia Soudais a accusé le gouvernement d'avoir "le culte du travail salarié". L'insoumise appelle à "retrouver le goût du bonheur".

Une guerre des mondes. Lors de l'examen de la réforme des retraites ce mercredi, la députée insoumise Ersilia Soudais a confronté deux philosophies bien distinctes. Celle de son camp, et celle qu'elle prête à la macronie.

Concernant la politique de l'exécutif, elle a d'abord questionné: "Êtes-vous orgueilleux ou êtes vous des monstres?". Avant de décrire, "un monde cynique qui illustrerait la philosophie d'Hobbes", selon elle et cette phrase issue de son ouvrage Léviathan: "L'homme est un loup pour l'homme".

"Stakhanov"

Une façon de mieux distinguer "ce monde" du sien "placé sous le règne de la solidarité" et "permet[tant] à chacun de partir à la retraite à 60 ans avec 40 annuités", soit la position défendue par les insoumis.

La parlementaire de Seine-et-Marne, élue députée pour la première fois aux dernières législatives, a poursuivi en accusant le camp présidentiel d'avoir "le culte du travail salarié". Et de citer Stakhanov, "cette allégorie du sacrifice personnel et de l'émulation entre travailleurs", utilisée comme un outil de propagande par l'URSS.

"Il n'y a pas de monstres"

Puis, Erislia Soudais est revenue sur la fin de l'histoire de cet ouvrier: "Stakhanov est mort comme un chien, on a épuisé sa force vitale, et quand il n'a plus servi à rien, adieu Stakhanov". Une façon pour cette trentenaire de dénoncer la politique de l'exécutif, qui, d'après elle, prône une "société immonde, [où] il n'y a pas de place pour les personnes âgés, considérées comme inutiles".

"Nos seniors sont précieux, ce sont principalement eux par exemple qui font vivre nos associations", a ensuite souligné l'élue. Sa conclusion:

"Il est plus que temps de retrouver le goût du bonheur, les jours heureux, un droit à la paresse, de profiter de ses enfants, de ses petits-enfants."

La pilule n'est pas passée du côté de Yaël Braun-Pivet. "J'entends que chacun soit respecté", a recadré la présidente de l'Assemblée nationale, soulignant au préalable que "dans cet hémicycle, il y a des parlementaires qui ont été élus par les Français, il n'y a pas de monstres."

Baptiste Farge