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La France Insoumise

Altercation à l'Assemblée: sanction alourdie pour le député LFI Ugo Bernalicis

Le député LFI Ugo Bernalicis, le 5 décembre 2023 à l'Assemblée

Le député LFI Ugo Bernalicis, le 5 décembre 2023 à l'Assemblée - Miguel MEDINA © 2019 AFP

Le député de La France insoumise écope d'une "censure simple". La décision doit être confirmée par un vote dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Le bureau de l'Assemblée nationale a décidé ce mercredi 13 décembre de sanctionner le député insoumis Ugo Bernalicis d'une "censure simple", qui le privera de la moitié de son indemnité parlementaire pendant un mois, après que ce dernier a eu une altercation avec un de ses collègues et provoqué de vives tensions lors d'une séance en commission des lois.

Cette décision devra être validée par un vote "assis et levé et sans débat" à l'Assemblée nationale ce mercredi après-midi, comme le prévoit le règlement de la chambre basse.

Compétent pour prononcer les sanctions les plus importantes,le bureau va plus loin que la décision qui avait été prise au lendemain de l'incident, le vendredi 1er décembre, par la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. Cette dernière, qui ne peut décider directement d'une "censure" qu'elle soit "simple" ou avec "exclusion temporaire" de l'Assemblée natonale, avait infligé un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal au député du Nord.

"Un bazar incroyable"

Jeudi 30 novembre, Ugo Bernalicis a demandé que la commission des lois suspende sa séance sur le projet de loi immigration, arguant que celle-ci se déroulait au même moment que la niche parlementaire de La France insoumise. Soit une journée durant laquelle le groupe avait la main sur l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.

Sacha Houlié, président de la commission des lois, a refusé de suspendre la séance alors que l’examen du texte dans l'hémicycle ne fait pas l’objet d’un vote de nature à libérer les parlementaires.

Ugo Bernalicis lui a reproché de ne pas avoir, selon lui, fait respecter un engagement pris en conférence des Présidents de l'Assemblée, pour interrompre les commissions, quand un texte issu de la commission concernée est examiné dans l'hémicycle. "Il faudra employer la force physique si vous voulez me virer de cette commission! Je resterai là tant qu’elle ne sera pas suspendue", a lancé le parlementaire.

D'après des informations du Figaro, Ugo Bernalicis aurait ensuite empêché son collègue du groupe Liot, Christophe Naegelen de présenter son amendement en commission. Lequel lui aurait saisi le bras, avant qu'ait lieu une "altercation physique très claire", selon un élu interrogé par le quotidien. Il y a eu "contact physique", mais "pas de violence", a relaté la députée de Renaissance Caroline Abadie auprès de l'AFP.

Sacha Houlié avait ensuite dénoncé "un bazar incroyable" et indiqué qu'il saisirait la présidence de l'Assemblée pour "troubles graves".

Baptiste Farge