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La France Insoumise

Agression du maire de Grabels: une marche de soutien organisée en présence de Mélenchon

René Revol, maire de Grabels, dans l'Hérault, en 2010.

René Revol, maire de Grabels, dans l'Hérault, en 2010. - PASCAL GUYOT / AFP

René Revol, maire de cette commune de l'Hérault, a porté plainte lundi dernier, affirmant avoir été menacé samedi à Montpellier alors qu'il venait de quitter la manifestation contre les violences policières. Une marche en soutien à l'édile a été organisée ce samedi, en présence du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.

Une marche de soutien au maire insoumis de Grabels (Hérault), René Revol, agressé le week-end dernier, a été organisée ce samedi dans sa commune. Plusieurs élus insoumis, écologistes, communistes étaient présents pour protester contre "l'extrême droite et les violences", dont Jean-Luc Mélenchon, tête de file de La France insoumise.

"Nous avons appris avec douleur, mais sans surprise, que le tour était venu pour René d’être agressé en pleine rue par deux lâches", a déclaré lors d'une prise de parole le leader insoumis, évoquant également l'incendie du domicile de "trois camarades", "de fait de leurs opinions politiques".

"En France, il est possible d’agresser n’importe qui en fonction de ses opinions"

"Comment peut-on en arriver là? (...) Dorénavant, en France, il est possible d’agresser dans la rue n’importe qui en fonction de ses opinions politiques", a fustigé l'ex-candidat à la présidentielle, dénonçant "les forces du maintien de désordre", qui "ont besoin de désigner un bouc émissaire parmi le peuple".

"Ceux qui ont agressé le maire de Grabels, ceux qui ont agressé tous les autres élus (...) ceux-là se sont retranchés de la République et le moment venu, nous les retrancheront par la force de la loi. Je déplore que le président n'ait pas eu un mot pour le maire de cette commune", a-t-il ajouté.

"Tu ne perds rien pour attendre"

D'après le récit de l'édile, il a été agressé et menacé en pleine rue à Montpellier, alors qu'il venait de quitter la manifestation contre les violences policières et rentrait à son domicile. Dans sa plainte à la gendarmerie, que l'AFP a pu consulter, René Revol affirme qu'un homme l'a "saisi par l'épaule gauche et plaqué contre le mur d'une main ferme".

"On te connaît très bien, tu es l'ami des Arabes, tu ne perds rien pour attendre", l'aurait menacé un homme "costaud" aux cheveux "rasés brun très court", avant de s'éloigner d'un pas rapide avec un homme d'apparence similaire qui l'accompagnait, selon le récit des événements fait aux gendarmes par le maire de Grabels, qui a porté plainte.

René Revol a expliqué avoir le sentiment que "cette agression fait suite aux menaces de mort" et nombreuses insultes qu'il dit avoir reçues après s'être indigné publiquement cet été du refus du maire de Béziers Robert Ménard de célébrer un mariage entre une Française et un ressortissant algérien en situation irrégulière.

Fanny Rocher avec AFP