La France a durablement besoin du nucléaire, dit Batho au Medef

La question du nucléaire taraude les esprits au PS. Après les déclarations d'Arnaud Montebourg faisant du nucléaire « une filière d'avenir », c'est maintenant la ministre de l’Écologie Delphine Batho qui affirme que « la France a durablement besoin du nucléaire ».

C’est une déclaration qui peut paraître étonnante venant d’une ministre de l’Ecologie. A l’occasion de l’université d’été du Medef, Delphine Batho a affirmé jeudi que « la France a durablement besoin du nucléaire pour satisfaire ses besoins énergétiques, maintenir la compétitivité de ses entreprises et soutenir ses exportations ». La ministre de l’Ecologie était interrogée sur la polémique causée par des propos identiques du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui avaient suscité des tiraillements avec les écologistes. Delphine Batho a toutefois plaidé pour que soit développé massivement en parallèle les énergies renouvelables.
Elle a rappelé les engagements de François Hollande pendant la campagne électorale et concrétisés dans un accord entre le PS et les Verts : faire passer de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en France d'ici 2025.

Important « pour des raisons d’approvisionnement et de compétitivité »

Maintenir la filière est important « pour des raisons de sécurité d'approvisionnement en électricité, pour des raisons évidemment aussi de coûts et de compétitivité de l'accès à l'énergie » et pour la politique industrielle à l'export, a-t-elle ajouté. « Nous voyons les choses non pas en opposition mais en complémentarité et nous pensons qu'on peut maintenir les emplois dans le nucléaire et développer l'emploi dans le solaire, dans l'éolien, dans la géothermie, dans les énergies marines », a-t-elle ensuite dit à des journalistes.
Arnaud Montebourg avait provoqué en début de semaine la colère des alliés écologistes du Parti socialiste en déclarant que le nucléaire était une « filière d'avenir ». Les écologistes ont deux ministres au gouvernement.

La rédaction avec Reuters