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La Corse basculerait à gauche, percée nationaliste

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AJACCIO - Solidement ancrée à droite depuis des décennies, la Corse devrait, sauf coup de théâtre, basculer à gauche dimanche prochain au second tour...

AJACCIO (Reuters) - Solidement ancrée à droite depuis des décennies, la Corse devrait, sauf coup de théâtre, basculer à gauche dimanche prochain au second tour des élections régionales, les nationalistes réalisant par ailleurs une percée.

En totalisant plus de 40% des suffrages, les quatre listes de gauche devraient gouverner l'assemblée territoriale autour de Paul Giacobbi, arrivé en tête au premier tour avec 15,5%.

Mais le score du divers gauche Emile Zuccarelli (8%) ne le place pas en position de force face à son rival de toujours, un autre divers gauche Paul Giacobbi.

Du côté de l'UMP, le résultat obtenu par la liste que conduisait le président sortant Camille de Rocca Serra n'a pas atteint le score espéré, avec 21,4% des suffrages.

Le député de Porto-Vecchio a reconnu "un tassement très fort ayant des causes profondes, aussi bien nationales que régionales, qui font prendre acte de ce qui se passe actuellement en Corse". Il a estimé qu'il faudrait tenir compte du "message fort" qui avait été envoyé par les électeurs.

La surprise vient des nationalistes qui ont réuni presque un électeur sur trois, devenant la deuxième force politique de l'île. La liste conduite par Gilles Simeoni, chef de file de la tendance modérée, a réuni 18,5% des voix, tandis que les indépendantistes emmenés par Jean-Guy Talamoni obtiennent 9,5%.

Jean-Guy Talamoni a insisté sur "une chance historique, un sursaut du peuple corse qui est salutaire et porteur d'espérance pour l'île".

Le Front national (4,1%), les divers droite Jean Toma soutenu par le MoDem (4,2%) et Jean-François Battini (0,5%) et enfin les écologistes de Jean-François Baccarelli (1,8%) n'ont pas franchi la barre des 5%.

Pierre Constantini, édité par Yves Clarisse