L'Union des démocrates, nouveau soutien de François Hollande
"Oui, nous soutenons le gouvernement, oui, nous soutenons François Hollande. Nous sommes des gens responsables, pragmatiques", a déclaré dans son discours le président du Front démocrate Jean-Luc Bennahmias, lors du congrès fondateur de l'Union des démocrates et écologistes (UDE) à Paris.
Le mouvement, présidé par le sénateur Jean-Vincent Placé, résulte de l'union du Front démocrate de Jean-Luc Bennahmias avec Ecologistes!, fondé par le député François de Rugy. Les trois hommes avaient posé les bases de cette union début septembre, quelques jours après la démission avec fracas de Jean-Vincent Placé et de François Rugy d'Europe Ecologie-Les Verts, dont ils avaient dénoncé la "dérive gauchiste".
"L'écologie a vocation à entrer au gouvernement"
"Des journalistes me disent parfois: +vous faites ça parce que vous voulez gouverner+ (...) Nous assumons pleinement: si nous créons un rassemblement, c'est parce que nous considérons que l'écologie a vocation à entrer au gouvernement", a de son côté expliqué François de Rugy devant une assistance d'environ 300 personnes, rassemblées à l'appel des deux formations dans une salle de la Cité des sciences et de l'industrie.
Au premier rang du public se trouvait le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis. Des membres du PRG, du Mouvement des progressistes de Robert Hue, du MRC et du Mouvement écologiste indépendant étaient également présents.
Jean-Christophe Cambadélis a salué à la tribune la démarche impulsée par l'UDE. "Vous êtes l'avant-garde du chemin de l'union", leur a-t-il dit. "Bravo pour avoir décidé dès le départ de vous situer du côté de la gauche du réel, la gauche de la transformation écologique et sociale de notre société", les a-t-il félicités.
Le patron du PS a une nouvelle fois plaidé pour l'unité de la gauche aux régionales et fait la promotion du "référendum" que le PS organise ce week-end sur ce thème avec l'UDE et Génération écologie.
Sans doute soucieux de marquer leur indépendance vis-à-vis de l'exécutif Jean-Luc Bennahmias et Jean-Vincent Placé ont rappelé à François Hollande sa promesse de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim avant la fin du quinquennat.
"La parole donnée c'est important, et sur le sujet Fessenheim c'est essentiel, parce que cela symbolise la loi de transition énergétique que nous avons votée (...) Nous exigeons le respect de cette parole donnée dans l'année 2016, parce que là ça matérialise (...) ce qui scinde les actes et les paroles", a dit Jean-Vincent Placé dans son discours de clôture.