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L'UMP veut préserver les moyens de la police

Les députés de la "Droite populaire", l'aile droite de l'UMP, ont demandé à Nicolas Sarkozy que les moyens des forces de l'ordre - police et gendarmerie - soient confortés malgré les contraintes budgétaires du gouvernement. /Photo d'archives/REUTERS/Charl

Les députés de la "Droite populaire", l'aile droite de l'UMP, ont demandé à Nicolas Sarkozy que les moyens des forces de l'ordre - police et gendarmerie - soient confortés malgré les contraintes budgétaires du gouvernement. /Photo d'archives/REUTERS/Charl - -

Les députés de la "Droite populaire", l'aile droite de l'UMP, ont demandé mardi à Nicolas Sarkozy que les moyens des forces de l'ordre - police et gendarmerie - soient confortés malgré les contraintes budgétaires du gouvernement.

"Nous avons dit qu'on avait atteint une limite et qu'il fallait redonner des moyens. La police et la gendarmerie ont fait de gros efforts et il va arriver un moment où ça sera difficile", a déclaré à la presse le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca.

Il s'exprimait à la sortie de l'Elysée, où le chef de l'Etat a reçu pendant plus d'une heure une trentaine de membres de ce collectif de députés UMP "ultras" créé l'été dernier avec pour ambition de peser sur le projet du parti pour les scrutins présidentiel et législatif de 2012.

A la question de savoir si l'enjeu était d'exonérer les forces de l'ordre de la politique de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, Lionnel Luca a répondu : "Cela fera l'objet de notre prochain rendez-vous à l'automne".

Plusieurs élus de la Droite populaire ont pris part à la récente "fronde anti-radars" menée en réaction à l'annonce d'un durcissement de la lutte contre la vitesse au volant.

La question a été abordée d'entrée lors de la réunion de l'Elysée et le chef de l'Etat, invoquant les chiffres montrant une augmentation du nombre de morts sur les routes ces derniers mois, a fait valoir qu'on lui demandait "à la fois de protéger les Français et d'être fermes", a rapporté un participant.

Il a ajouté que son devoir était aussi de "veiller à ce qu'il n'y ait pas trop de pagaille dans la majorité, comme on a eu avec les radars", a indiqué Lionnel Luca.

Parmi les dossiers évoqués, Nicolas Sarkozy a confirmé le projet de taxation des très hauts revenus qui devrait figurer dans le projet de loi de finances 2012.

Selon Lionnel Luca, il a indiqué que serait concerné "tout ce qui dépassera un million d'euros", mais l'Elysée a assuré qu'aucun chiffre n'avait été évoqué dans le détail.

Il a rappelé en outre son opposition à la création d'une nouvelle tranche marginale de l'impôt sur le revenu "parce qu'il veut rester celui qui n'a pas créé un impôt supplémentaire".

Le président de la République a critiqué à cet égard nommément la proposition du député UMP Michel Piron visant à taxer à 46% les revenus supérieurs à 150.000 euros la part.

Yann Le Guernigou, édité par Nicole Dupont