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Politique

L'UMP veut croire que tout est encore possible au second tour

Valérie Pécresse, tête de liste de l'UMP dans la région Île-de-France. Nettement devancé dimanche par le PS, le parti majoritaire appelle à la mobilisation générale pour le second tour des élections régionales avec comme mot d'ordre que tout est encore po

Valérie Pécresse, tête de liste de l'UMP dans la région Île-de-France. Nettement devancé dimanche par le PS, le parti majoritaire appelle à la mobilisation générale pour le second tour des élections régionales avec comme mot d'ordre que tout est encore po - -

PARIS - Nettement devancée dimanche par le Parti socialiste, l'UMP appelle à la mobilisation générale pour le second tour des élections régionales...

PARIS (Reuters) - Nettement devancée dimanche par le Parti socialiste, l'UMP appelle à la mobilisation générale pour le second tour des élections régionales avec comme mot d'ordre que tout est encore possible le week-end prochain.

Le parti de Nicolas Sarkozy mise pour cela sur ses électeurs qui ne se sont pas déplacés aux urnes mais a lancé aussi des appels à ceux du Front national (FN), du MoDem et même d'Europe Ecologie afin de compenser son absence de réserves de voix pour cause d'union de la majorité imposée dès le premier tour.

Muet sur le rapport de forces issu des urnes (plus de 20 points d'écart entre l'alliance gauche/écologistes et la droite traditionnelle au niveau national), qui hypothèque sérieusement ses chances de reconquête, il souligne à l'envi que ses listes sont en tête dans dix régions, où "rien n'est joué".

"Nous voulons dire aux Français, qu'ils n'aient pas été voter, qu'ils aient voté pour certains écologistes, qu'ils aient voté pour d'autres Front national, que dans dix régions ce sont les candidats de la majorité qui ont été placés en tête et que, dans certains d'entre elles, la victoire est possible s'ils se mobilisent", a déclaré Frédéric Lefebvre, porte-parole du parti.

L'UMP dit mettre "tout en oeuvre pour mobiliser" ses électeurs qui n'ont pas voté dimanche et voit dans le niveau record de l'abstention au premier tour, non pas un échec pour ses couleurs, mais une "leçon" pour les 24 (sur 26) présidents de région socialistes sortants.

Elle invoque pour cela un sondage CSA Aujourd'hui en France-Le Parisien-Europe 1 montrant que 63% des Français disent avoir voté en fonction des enjeux régionaux. Ceci lui fait dire aussi que, s'il y vote sanction, il n'est en aucun cas pour la politique du gouvernement et du chef de l'Etat.

"LES VRAIS OUTSIDERS"

"Dans cette campagne, nous sommes les vrais outsiders", affirme Frédéric Lefebvre.

Le porte-parole de l'UMP n'hésite pas à parler d'un "désaveu" par les électeurs des présidents de région sortants qui ont été devancés par leurs challengers de droite, même si la simple arithmétique laisse présager pour la plupart une confortable réélection le 21 mars.

La formation majoritaire veut croire qu'elle a les moyens d'empêcher un "grand chelem" rose-vert en mobilisant les abstentionnistes de son camp mais en débauchant aussi des électeurs qui n'ont pas voté pour elle au premier tour.

Frédéric Lefebvre a ainsi lancé un appel du pied aux électeurs d'Europe Ecologie comme à ceux du Front national.

Il a invité les premiers à "regarder la réalité de l'action" de Nicolas Sarkozy en matière écologique depuis son arrivée à l'Elysée, qui n'a pas eu de précédent.

Aux seconds, il fait valoir que, confirmer leur vote du premier tour équivaudrait à "donner sa voix au Parti socialiste" dimanche prochain, là où le FN sera en position de se maintenir.

Le porte-parole adjoint de l'UMP Dominique Paillé, qui fut proche de François Bayrou, a voulu pour sa part "tendre la main" aux électeurs du MoDem, un parti qui "va d'échec en échec au fur et à mesure que s'égrènent les échéances électorales".

"Nous leur demandons simplement d'être un tout petit peu lucides au moment du choix du deuxième tour", a-t-il dit, ajoutant:

"A l'UMP, les centristes sont nombreux et la politique menée par le gouvernement est très empreinte de cette idéologie démocrate-chrétienne humaniste", qui est une des marques de l'ancienne UDF.

Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse