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Politique

L'UMP propose 20 milliards d'euros de plus pour l'éducation

Dans son projet pour les élections présidentielle et législatives de 2012, l'UMP propose de dépenser 30 milliards d'euros de plus dans les cinq prochaines années pour l'éducation, la sécurité et la justice, dont 20 milliards pour le seul volet de l'éducat

Dans son projet pour les élections présidentielle et législatives de 2012, l'UMP propose de dépenser 30 milliards d'euros de plus dans les cinq prochaines années pour l'éducation, la sécurité et la justice, dont 20 milliards pour le seul volet de l'éducat - -

par Emmanuel Jarry PARIS (Reuters) - L'UMP propose de dépenser 30 milliards d'euros de plus dans les cinq prochaines années pour l'éducation, la...

par Emmanuel Jarry

PARIS (Reuters) - L'UMP propose de dépenser 30 milliards d'euros de plus dans les cinq prochaines années pour l'éducation, la sécurité

et la justice dans son projet pour les élections présidentielle et législatives de 2012.

Le parti de Nicolas Sarkozy promet de compenser ces dépenses supplémentaires par des économies équivalentes, afin de tenir son

engagement d'un "projet à coût zéro".

Ce programme, qui reprend les volets économique et social, régalien et international présentés lors de trois conventions, a été approuvé

mercredi matin par le bureau politique de l'UMP.

Il est repris dans un numéro du "Magazine de l'Union", organe de l'UMP, qui sera distribué à ses militants invités à se prononcer par un

vote sur internet du 14 au 26 janvier.

Après le vote des militants, un Conseil national de l'UMP doit définitivement acter ce programme le 28 janvier, ainsi que les investitures du

parti présidentiel pour les législatives.

Ce projet n'engagera pas le président-candidat, qui pourra cependant y puiser des éléments pour son propre programme, a souligné

mercredi Jean-François Copé, le secrétaire général du parti présidentiel, devant la presse.

"Nous souhaitons (...) investir dans l'éducation de nos enfants et dans le renforcement du pacte républicain", lit-on dans ce document

d'une vingtaine de pages.

"Le coût global sur cinq ans est de 30 milliards d'euros - 20 milliards pour l'éducation et 10 milliards pour le pacte républicain", ajoutent

les auteurs du projet élaboré sous la houlette du ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire.

INDEMNITÉS CHÔMAGE DÉGRESSIVES

Ces dépenses nouvelles seront "intégralement financées" par des économies "réparties équitablement entre État, Sécurité sociale et

collectivités locales", promet l'UMP.

Pour l'État, les économies viendront principalement d'une diminution d'allègements de charges liés à la réduction du temps de travail, de

la fusion entre la prime pour l'emploi (PPE) et le revenu de solidarité active (RSA), de la réorganisation du travail dans l'administration et de

la lutte contre la fraude fiscale et sociale, précise le parti.

Les niches fiscales continueront par ailleurs à être rabotées, explique également l'UMP.

Pour la Sécurité sociale, les dirigeants du parti présidentiel disent vouloir proposer aux partenaires sociaux de revoir les indemnités

chômage pour les rendre dégressives dans le temps, "dès lors que le chômage diminuera".

Dans le domaine de l'assurance-maladie, l'UMP dit vouloir mieux responsabiliser patients et prescripteurs et améliorer l'organisation des

parcours de soins.

"Enfin, nous demanderons aux collectivités locales d'engager la même démarche de modernisation des politiques publiques et de

l'organisation du travail que celle conduite par l'État depuis 2007", ajoutent les auteurs du projet.

"Nous modulerons les concours financiers de l'État en fonction des efforts réalisés", ajoutent-ils, au risque de faire hurler les élus

locaux, majoritairement socialistes.

Le parti de Nicolas Sarkozy, probable candidat à sa propre succession, assure que le prochain quinquennat sera celui du retour à

l'équilibre des finances publiques.

"Avec l'UMP, la France sera à l'équilibre en 2016", lit-on dans le document soumis aux militants, dont le volet économique s'intitule

"Produire plus et dépenser moins".

FISCALITÉ ANTI-DÉLOCALISATION

Pour le reste, ce document est essentiellement une remise en forme des éléments présentés lors des conventions de synthèse des 22 et

29 novembre et du 6 décembre.

L'UMP propose notamment de transférer 35 milliards d'euros de cotisations familiales vers une "fiscalité anti-délocalisation qui rétablit

des conditions de concurrence équitables pour les salariés français".

Le parti présidentiel évalue à près de 10% la diminution du coût du travail qui résulterait de cette mesure.

"Cette fiscalité anti-délocalisation jouera sur plusieurs leviers", explique-t-il : "l'impôt sur les sociétés des grands groupes, qui ont un

taux d'imposition effectif inférieur à celui des PME, la fiscalité sur le capital, la CSG (contribution sociale généralisée) et la TVA."

L'UMP promet de chercher avec les partenaires sociaux le meilleur équilibre entre ces leviers, d'enterrer la semaine de 35 heures en

soumettant la durée du travail à la négociaton dans les branches et les entreprises, de durcir la répression de la délinquance des jeunes et

de l'immigration clandestine et de renforcer l'intégration de la zone euro.

Edité par Yves Clarisse