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L'UMP ne songe pas à payer les emplois fictifs imputés à Chirac

L'UMP n'a pas examiné la possibilité de payer les emplois présumés fictifs de la Ville de Paris au coeur du futur procès de l'ancien président Jacques Chirac, indique Dominique Paillé, porte-parole du parti majoritaire. Le Canard enchaîné affirme cette se

L'UMP n'a pas examiné la possibilité de payer les emplois présumés fictifs de la Ville de Paris au coeur du futur procès de l'ancien président Jacques Chirac, indique Dominique Paillé, porte-parole du parti majoritaire. Le Canard enchaîné affirme cette se - -

PARIS (Reuters) - L'UMP n'a pas examiné la possibilité de payer les emplois présumés fictifs de chargés de mission à la Ville de Paris qui sont au...

PARIS (Reuters) - L'UMP n'a pas examiné la possibilité de payer les emplois présumés fictifs de chargés de mission à la Ville de Paris qui sont au coeur du futur procès de l'ancien président Jacques Chirac, a dit jeudi le porte-parole du parti majoritaire Dominique Paillé.

Le Canard enchaîné affirme cette semaine que Nicolas Sarkozy a pris cet engagement auprès de son prédécesseur lors d'un déjeuner dans un restaurant parisien le 15 juin dernier.

"Soyons sérieux. Ni de près, ni de loin, l'UMP ne s'est jamais penchée sur cette question. Je crois qu'il ne faut pas que vous donniez comme une information une supputation, une rumeur d'un journal dont c'est évidemment l'habitude", a dit Dominique Paillé sur Europe 1.

Un éventuel remboursement de l'UMP permettrait d'obtenir le retrait de la constitution de partie civile de la Ville de Paris, le maire socialiste actuel, Bertrand Delanoë, ayant proposé cet arrangement publiquement en novembre 2009.

Le procès Chirac aurait cependant lieu mais le tribunal statuerait alors sans plaignant ni accusation car le parquet a requis un non-lieu à la fin de l'instruction et ne demandera donc pas, en principe, de condamnation de Jacques Chirac.

Sur décision d'une juge d'instruction, l'ancien président de la République doit être jugé, soit en novembre, soit en février prochain au tribunal correctionnel de Paris pour "détournement de fonds publics" avec neuf autres prévenus pour 21 emplois présumés fictifs de chargés de mission à son cabinet de maire de la capitale entre 1992 et 1995.

Jacques Chirac encourra jusqu'à dix ans de prison et une inéligibilité automatique de dix ans, plus des sanctions financières. La date finale du procès sera arrêtée en octobre. Elle dépend de l'éventuelle jonction d'une autre affaire similaire où Jacques Chirac est mis en examen à Nanterre.

La facture des emplois fictifs présumés retenus dans le renvoi de Jacques Chirac - d'autres étant présumés mais prescrits - est chiffrée à 3,5 millions d'euros dans l'ordonnance de renvoi. La facture globale serait de cinq millions d'euros, selon la municipalité.

Thierry Lévêque, édité par Sophie Louet