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Politique

L'UMP lance sa réflexion pour 2012 avec l'éducation

L'UMP, qui tient ce mercredi une convention sur l'éducation, propose de détecter le plus tôt possible les élèves en difficulté en primaire, et non en fin de cycle, comme le prône Jean-François Copé. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

L'UMP, qui tient ce mercredi une convention sur l'éducation, propose de détecter le plus tôt possible les élèves en difficulté en primaire, et non en fin de cycle, comme le prône Jean-François Copé. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau - -

PARIS (Reuters) - L'UMP, qui tient ce mercredi une convention sur l'éducation, propose de détecter le plus tôt possible les élèves en difficulté en...

PARIS (Reuters) - L'UMP, qui tient ce mercredi une convention sur l'éducation, propose de détecter le plus tôt possible les élèves en difficulté en primaire, et non en fin de cycle, comme le prône Jean-François Copé.

Le président du groupe du parti présidentiel à l'Assemblée nationale a avancé l'idée d'un retour à un examen d'entrée au collège, sur le modèle de l'ex-certificat d'études.

"Si vous faites l'examen à la fin (de l'école primaire), je suis tenté de dire qu'il est déjà très tard", a estimé le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, sur RTL.

"L'objectif que je veux fixer, que le mouvement populaire veut fixer, c'est que 100% des enfants à la fin du CE1 puissent maîtriser les savoirs fondamentaux, la lecture et l'écriture", a-t-il ajouté, prenant ainsi le contrepied de Jean-François Copé, qui fait figure de favori pour lui succéder à la tête de l'UMP lors du prochain remaniement gouvernemental.

Le parti majoritaire organise mercredi son premier "Rendez-vous pour la France", une série de conventions programmatiques en vue de la présidentielle de 2012.

Corollaire de l'évaluation en fin de CE1, l'UMP propose de créer un "système de rattrapage soutenu" pour les élèves en difficulté, qui pourrait avoir lieu pendant les vacances scolaires.

Dans Les Echos, la secrétaire générale adjointe de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, et le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, présentent les autres grandes lignes du projet UMP pour l'éducation.

Ils prônent moins d'enseignants pour les classes de 6e et de 5e mais plus polyvalents, plus d'autonomie pour les écoles, collèges et lycées, notamment en matière de recrutement et de budget, et un accent mis sur le marché de l'emploi à l'université.

Ils souhaitent, entre autres, la publication des débouchés professionnels des filières de l'enseignement supérieur.

Pour pallier les suppressions de postes dans la fonction publique, l'UMP prône l'augmentation du temps de présence des enseignants dans les établissements - qui serait compensée par une légère diminution de leurs heures de cours.

Le Parti socialiste, qui a présenté son projet pour l'école début octobre, a dénoncé la proposition de Jean-François Copé de rétablir un examen d'entrée au collège, dans laquelle il voit un "couperet social".

"L'école française souffre déjà de sa tendance à organiser un tri scolaire et social dès le plus jeune âge", a déploré Bruno Julliard, secrétaire national chargé de l'Education au PS, dénonçant une "compétition généralisée" entre élèves.

Laure Bretton, édité par Yves Clarisse