BFMTV
Politique

L'UMP devrait bénéficier d'un sursis pour éponger sa dette

L'UMP, tenue de rembourser avant mercredi l'emprunt de quelque 11 millions contracté pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, devrait bénéficier d'un sursis de deux mois auprès des banques afin de recueillir deux millions manquants. /Photo d'ar

L'UMP, tenue de rembourser avant mercredi l'emprunt de quelque 11 millions contracté pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, devrait bénéficier d'un sursis de deux mois auprès des banques afin de recueillir deux millions manquants. /Photo d'ar - -

PARIS (Reuters) - L'UMP, tenue de rembourser avant mercredi l'emprunt de quelque 11 millions contracté pour la campagne présidentielle de Nicolas...

PARIS (Reuters) - L'UMP, tenue de rembourser avant mercredi l'emprunt de quelque 11 millions contracté pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, devrait bénéficier d'un sursis de deux mois auprès des banques afin de recueillir deux millions manquants, a confirmé mardi sa trésorière.

Des voix s'élèvent au sein du parti d'opposition pour inviter l'ancien président, qui s'était porté caution solidaire avec l'UMP au moment de l'emprunt, à consentir un geste financier en conséquence.

L'UMP est confrontée à une crise financière depuis que le Conseil constitutionnel a rejeté le 4 juillet les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour 2012, privant la formation de la subvention de 10.691.775 euros de l'Etat au titre du remboursement des frais de campagne.

La souscription nationale - baptisée le "Sarkothon" par des médias - lancée le même jour par le président de l'UMP, Jean-François Copé, a permis de récolter 8,309 millions d'euros à ce jour.

Selon Catherine Vautrin, la trésorière du parti, 86.000 des 300.000 sympathisants revendiqués par l'UMP ont fait un don, tandis que les parlementaires étaient incités à contribuer à hauteur de 2.000 euros.

Nicolas Sarkozy a donné 7.500 euros, la somme maximale autorisée par la loi dans le cadre des dons aux partis politiques.

"Oserais-je dire qu'il aurait pu donner un peu plus parce qu'il était caution solidaire?", a déclaré mardi sur i>Télé le député UMP de Paris Bernard Debré. "Il faut faire un effort supplémentaire", a-t-il insisté, se faisant l'écho de plusieurs élus de l'UMP.

Jean-François Copé a renouvelé lundi l'appel aux dons, tandis que Catherine Vautrin négociait un délai avec son partenaire bancaire, la Société générale. Elle a bon espoir de repousser l'échéance de remboursement au 30 septembre.

"Nous finalisons une discussion avec les banques pour obtenir un report pour ces deux millions d'euros au 30 septembre prochain", a-t-elle précisé sur RFI.

La députée a démenti tout "arrangement" avec la Société générale, dont le PDG, Frédéric Oudéa, fut le conseiller de Nicolas Sarkozy de 1993 à 1995, lorsqu'il était ministre du Budget.

"Il n'y a strictement aucun arrangement, c'est une relation tout à fait normale entre un établissement bancaire et un de ses clients", a-t-elle dit.

Quant au statut de Nicolas Sarkozy, "le sujet a été clos à partir du moment où l'UMP était caution" et que le parti "a mis en place, à la demande de Jean-François Copé, cette souscription de façon à être en capacité de rembourser ce prêt", a-t-elle ajouté.

L'ancien président devait adresser mardi un courrier aux donateurs pour leur exprimer sa gratitude.

Sophie Louet avec Chine Labbé, édité par Yves Clarisse