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L'UMP célèbre l'action de Sarkozy avant la bataille Fillon-Copé

Au premier rang, de gauche à droite, Nathalie Kociusko-Morizet, Brice Hortefeux, Christian Estrosi, Christine Boutin, Xavier Bertrand et Jean-Francois Copé. Les ténors de l'UMP ont voulu afficher leur unité vendredi à Nice, où se tenait le premier rassemb

Au premier rang, de gauche à droite, Nathalie Kociusko-Morizet, Brice Hortefeux, Christian Estrosi, Christine Boutin, Xavier Bertrand et Jean-Francois Copé. Les ténors de l'UMP ont voulu afficher leur unité vendredi à Nice, où se tenait le premier rassemb - -

par Chine Labbé NICE (Reuters) - Les ténors de l'UMP ont voulu afficher leur unité vendredi à Nice, où se tenait le premier rassemblement des Amis...

par Chine Labbé

NICE (Reuters) - Les ténors de l'UMP ont voulu afficher leur unité vendredi à Nice, où se tenait le premier rassemblement des Amis de Nicolas Sarkozy, en mettant entre parenthèses, au moins jusqu'à dimanche et l'annonce attendue de la candidature de Jean-François Copé, la course à la présidence du parti.

Entre 3.500 et 4.000 personnes devraient rejoindre les politiques samedi matin pour ce premier rassemblement d'une association qui entend défendre le bilan de l'ancien président et lui témoigner sa "reconnaissance" et sa "fidélité".

Jusque-là composée d'élus ou d'anciens parlementaires, de l'UMP mais aussi du centre, l'association a annoncé vendredi son ouverture à la société civile.

"Nous ne sommes pas un musée, nous sommes aussi l'avenir", a dit l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, président de l'association, qui compte organiser des rencontres autour de "temps forts" du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

La première, sur la politique internationale, est prévue en octobre à Paris.

"J'espère qu'un jour, les historiens diront que Nicolas Sarkozy a été un grand homme d'Etat dans la tourmente", a déclaré le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé.

Entre les oliviers et les lauriers en fleurs, dans les jardins du Musée Matisse de Nice, il n'était pas question vendredi soir de parler de nostalgie.

"Nostalgie ne rime pas avec Sarkozy", assure l'ancienne ministre de l'Apprentissage Nadine Morano. "Sa parole manque à la France. Cette association, elle était une nécessité, pas pour nous, mais pour tous les Français qui nous disent dans la rue 'c'est dommage, on le regrette'", poursuit-elle.

"C'est surtout pour nous une réunion de l'espérance", renchérit Christian Estrosi, secrétaire général de l'association.

S'il ne s'agit pas de se mobiliser pour un retour en politique de Nicolas Sarkozy, assurent ses membres, certains ne cachent pas leur volonté de le voir revenir.

COPE S'EN PREND A FILLON

"Le jour où il revient, je serai là", dit ainsi Nadine Morano. "Nicolas Sarkozy est un homme libre, pour autant, qu'il mesure à quel point ces deux journées soulèvent un enthousiasme dans notre pays", ajoute Christian Estrosi.

Brice Hortefeux et Jean-François Copé arrivaient du Cap Nègre, dans le Var, où ils ont déjeuné avec l'ancien chef de l'Etat dans sa résidence estivale.

"Il est sportif, actif et attentif", a dit l'ancien ministre de l'Intérieur, ajoutant que Nicolas Sarkozy avait pris de nombreux "contacts internationaux", notamment en relation avec les droits de l'homme, une allusion à sa prise de position récente sur la Syrie.

Après une réunion à huis clos, les candidats officiels ou officieux à la tête du parti et leurs soutiens ont évité d'aborder les sujets qui fâchent.

"C'est un espace d'unité", a souligné Brice Hortefeux, qui rappelle que l'association "dépasse le cadre de l'UMP" et "n'a pas vocation à exprimer des choix". "Un de nos rôles c'est d'être vigilant sur la préservation de ce climat d'unité."

Jean-François Copé, qui devrait annoncer sa candidature dimanche, n'a pu toutefois réprimer une pique à son principal adversaire François Fillon, absent de Nice.

En convalescence après un accident de scooter à Capri, l'ancien Premier ministre vient de prendre ses distances avec le sarkozysme en mettant en avant, dans un entretien au Point, son approche des choses "plus sereine et pragmatique".

"Moi je ne fais pas partie des gens qui prennent leur distance", a dit le député-maire de Meaux. "Je pense que la dimension d'un homme d'Etat ne se mesure pas à sa prudence mais au contraire à son audace, à son courage".

Le directeur de campagne de François Fillon, Eric Ciotti, a tenté d'atténuer les choses en évoquant la relation "singulière" et "forte" de l'ancien Premier ministre et de Nicolas Sarkozy. "François Fillon sera présent demain, il fera lire un message qui exprime la force de sa relation avec Nicolas Sarkozy", a-t-il assuré.

Edité par Yann Le Guernigou