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L'UMP attaque les socialistes sur les micro-partis

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PARIS (Reuters) - Accusé par l'opposition d'avoir créé de multiples micro-partis, l'UMP a invité samedi le Parti socialiste à éviter de jouer...

PARIS (Reuters) - Accusé par l'opposition d'avoir créé de multiples micro-partis, l'UMP a invité samedi le Parti socialiste à éviter de jouer "les chevaliers blancs" au regard de son budget de fonctionnement.

Dans un communiqué, Dominique Paillé, porte-parole du parti présidentiel, assure qu'en 2008, le PS disposait "d'un budget total de plus de 59 millions d'euros alors que l'UMP disposait pour sa part d'un budget de 52 millions d'euros".

"Si au budget du PS on ajoute l'ensemble de ceux des autres partis de gauche, ce n'est pas moins de 95,4 millions d'euros que se partage l'ensemble de l'ancienne gauche plurielle", écrit-il.

Pour le porte-parole, "les plus riches sont donc loin d'être ceux qui sont attaqués depuis plusieurs semaines".

L'affaire Woerth-Bettencourt a mis en évidence le développement en France de partis de poche, des partis satellites des grandes formations qui sont passés de 28 en 1990 à 296 aujourd'hui.

Dépourvus d'adhérents pour la plupart et tournant autour de quelques personnalités, ils présentent les caractéristiques juridiques des partis classiques.

Ces structures permettent à des généreux donateurs de verser non seulement 7.500 euros par an à la maison mère, mais aussi 7.500 euros à chacun des partis de poche.

"C'est une stratégie de financement de l'UMP", a assuré le 19 juillet Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste.

Selon lui, l'UMP "conseille" à ses dirigeants "de créer leur micro-parti", et "dès lors que ces micro-partis permettent à des grandes fortunes de multiplier les dons et des dons aux plafonds, c'est-à dire 7.500 euros, c'est un contournement de l'esprit de la loi".

Il a souligné que Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi, le ministre du Travail Eric Woerth et le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez avaient leur propre parti.

Benoît Hamon a assuré que le député socialiste Manuel Valls était "ouvert" à faire évoluer le sien pour qu'il ne s'inscrive pas dans la même logique que l'UMP.

Gérard Bon, édité par Jean-Stéphane Brosse