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L'UMP annonce le départ de Christian Vanneste

L'UMP a investi un nouveau candidat pour les législatives dans la 10e circonscription du Nord à la place du député sortant Christian Vanneste, à l'origine d'une polémique pour des propos niant la déportation d'homosexuels français pendant la Seconde Guerr

L'UMP a investi un nouveau candidat pour les législatives dans la 10e circonscription du Nord à la place du député sortant Christian Vanneste, à l'origine d'une polémique pour des propos niant la déportation d'homosexuels français pendant la Seconde Guerr - -

PARIS (Reuters) - L'UMP a investi mercredi un nouveau candidat pour les législatives dans la 10e circonscription du Nord à la place du député...

PARIS (Reuters) - L'UMP a investi mercredi un nouveau candidat pour les législatives dans la 10e circonscription du Nord à la place du député sortant Christian Vanneste, à l'origine d'une polémique pour des propos niant la déportation d'homosexuels français pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a indiqué que Christian Vanneste, qui s'est déjà distingué dans le passé pour des propos homophobes, avait informé les instances départementales du parti de sa décision de ne pas briguer d'investiture pour les élections de juin et de quitter l'UMP.

"Christian Vanneste a fait connaître (...) son intention de ne pas solliciter l'investiture de l'UMP et nous avons fait acter cette décision ce matin par le bureau politique et décidé que la commission d'investiture désignerait Gérald Darmanin comme candidat de l'UMP dans cette circonscription", a-t-il dit.

"Il a indiqué par ailleurs qu'il démissionnerait de l'UMP", a ajouté Jean-François Copé.

Les instances de l'UMP avaient condamné la semaine passée les "propos profondément choquants et intolérables" tenus par Christian Vanneste et indiqué que son exclusion serait à l'ordre du jour de la réunion du bureau politique de ce mercredi, qui ne s'est pas prononcé sur la question.

"Comme Vanneste nous a dit qu'il allait se retirer de la compétition législative et quitter l'UMP, dont acte", a dit Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP et chef de file du parti dans le département du Nord. "Si tel n'était pas le cas, on en tirerait les conséquences."

PROCÈS EN SORCELLERIE

Interrogé par Reuters, Christian Vanneste a indiqué qu'il "communiquerait ultérieurement" sur sa situation.

Dans un communiqué, neuf députés de la Droite populaire, l'aile sécuritaire de l'UMP dont Christian Vanneste est membre, ont dénoncé le "procès en sorcellerie" fait à celui-ci.

"Nous considérons que les propos de Christian Vanneste sur 'la légende de la déportation des homosexuels en France pendant l'Occupation' sont inopportuns", écrivent-ils, pour ajouter :

"Inopportuns ne signifie pas condamnables dès lors qu'il s'agit d'événements historiques sur lesquels il n'existe pas de décision de justice établissant les faits sans appel et qui font l'objet de débats entre historiens.

"L'antisémitisme, la haine sociale et l'homophobie sont inacceptables et nous les condamnons sans appel. Mais en l'occurrence il ne s'agit pas de cela, il s'agit de savoir si un citoyen, un député peut évoquer des événements historiques sans risquer l'opprobre et le bannissement", indiquent-ils encore.

"Si l'UMP venait à exclure Christian Vanneste, elle serait en apostasie avec ses principes fondateurs. Nous ne pouvons pas l'accepter!", conclut le communiqué signé notamment par le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca, un des chefs de file de la Droite populaire.

Yann Le Guernigou, Pierre Savary, Emile Picy édité par Patrick Vignal