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Politique

L'UMP a promis 800 000 euros à Boutin pour retirer sa candidature

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Christine Boutin déclare, dans le magazine Valeurs Actuelles paru jeudi, que l'UMP lui a promis 800 000 euros pour le retrait de sa candidature à la présidentielle 2012. Une somme qui correspond aux frais de campagne engagés et qui iront à son parti, assure la présidente du PCD.

L'UMP a promis de verser 800.000 euros à Christine Boutin en compensation du retrait de sa candidature à la présidentielle face à Nicolas Sarkozy. C’est l’intéressée elle-même qui l’affirme dans l’hebdomadaire Valeurs Actuelles paru jeudi, expliquant qu'elle doit encore toucher trois chèques de 60.000 euros chacun d'ici à la fin du mois de novembre. « Après avoir touché ces trois chèques, l'UMP me devra encore 120.000 euros, dette que (François) Fillon devra honorer s'il est élu président du mouvement », explique-t-elle. Le parti avait déjà versé 500.000 euros sur les 800.000 euros promis. « J'ai malheureusement dû me battre pour commencer à en voir la couleur », dit-elle.

« J’ai demandé que l’UMP se substitue à l’Etat sur ces 800 000 euros »

Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD), avait annoncé le 13 février dernier le retrait de sa candidature et son ralliement à Nicolas Sarkozy. « Tout candidat à l'élection présidentielle au premier tour touche de l'Etat 800.000 euros. A partir du moment où je me suis alliée à Nicolas Sarkozy, je lui ai demandé de porter mes idées, et naturellement (..) que l'UMP se substitue à l'Etat sur le montant de ces 800.000 euros parce que je l'avais intégré dans mon budget de campagne », a-t-elle expliqué jeudi.
La législation sur le remboursement des frais de campagne prévoit un dédommagement de 800.000 euros pour les candidats effectifs du premier tour de l'élection présidentielle qui ont obtenu moins de 5% des suffrages exprimés.

« Cet argent, je ne le touche pas personnellement »

« La campagne était engagée depuis le mois d'octobre et je peux vous dire que mes fournisseurs sont bien contents de pouvoir être payés et il a fallu que j'avance. Cet argent, je ne le touche pas personnellement bien sûr, c'est le Parti chrétien-démocrate, et c'est dans le cadre d'un échéancier tout à fait normal », a poursuivi Christine Boutin. Cette somme, a-t-elle assuré, « ce n'est pas pour le retrait de ma candidature ». « Une campagne ça coûte cher ». Christine Boutin, qui soutient Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP face à François Fillon, assure que son ralliement est étranger à cet accord financier. « Je suis blessée que l'on ait pu imaginer une seule seconde que j'étais achetable », déclare-t-elle dans Valeurs actuelles. 

La Rédaction