L'Ufip écarte un risque de véritable pénurie de carburant
PARIS (Reuters) - La France peut tenir plusieurs semaines, voire plusieurs mois sans connaître de véritable pénurie de carburant grâce à la mutualisation des moyens et les importations, a déclaré vendredi Jean-Louis Schilansky, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Il s'exprimait à l'issue d'une réunion consacrée aux grèves et aux blocages des raffineries françaises avec le Premier ministre François Fillon, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et celui de l'Energie, Jean-Louis Borloo.
"On peut tenir plusieurs semaines, voire plusieurs mois, en augmentant les importations et en mutualisant les stocks de réserve, on a devant nous une très grande possibilité, une longue période pour tenir même si les raffineries venaient à ne pas démarrer tout de suite", a dit Jean-Louis Schilansky.
"C'est tout le système européen que nous mobilisons pour approvisionner le marché français", a-t-il ajouté.
Il a toutefois reconnu que le retour à la normale prendrait "un peu plus de temps que prévu", alors que le gouvernement prévoyait une normalisation dans les jours qui viennent.
Lors de la réunion à Matignon, il a été décidé d'approvisionner prioritairement les stations-service des autoroutes avant le départ pour les vacances de la Toussaint.
Jean-Louis Schilansky a demandé que se poursuive le déblocage des dépôts des raffineries, comme cela s'est passé vendredi à l'aube à Grandpuits, en région parisienne.
"Le déblocage des dépôts et raffineries est critique pour l'approvisionnement du pays", a-t-il expliqué.
Tous les ports français sont actuellement débloqués, à l'exception du Havre et de Marseille, a-t-il poursuivi.
Jean-Louis Borloo, qui a exclu toute mesure de rationnement, a précisé que les départements les plus touchés étaient la Seine-Maritime, la Loire-Atlantique et la Seine-et-Marne.
Jean-Baptiste Vey, Clément Guillou, édité par Yves Clarisse