L'objet de la discorde : la réforme des retraites
La principale mesure de la réforme est le report de l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans entre 2010 et 2018. Mécaniquement, l'âge de départ à taux plein passera de 65 à 67 ans d’ici 2023.
Le projet prévoit également l'allongement de la durée de cotisation à 41 ans et demi.
Autre mesure phare, l’alignement progressif du taux de cotisation public-privé.
La pénibilité sera désormais prise en compte : il restera possible de partir à 60 ans, en justifiant un taux d’incapacité d’au moins 20%. Il s'agit de l'un des rares points sur lesquels le gouvernement serait prêt à faire des concessions. Il pourrait accepter d'abaisser le taux d’incapacité à 10 ou 15%.
L’exécutif a également décidé de prolonger et d’élargir le dispositif « Carrières longues » créé par la loi Fillon de 2003. Tous les salariés qui ont commencé leur vie professionnelle avant 18 ans continueront de partir à la retraite à 60 ans, les salariés qui ont commencé à travailler à 14 ou 15 ans pourront partir à la retraite à 58 ans.
Le texte prévoit, en outre, de demander « un effort supplémentaire aux hauts revenus, aux revenus du capital et aux entreprises ». La tranche la plus élevée de l’impôt sur le revenu sera augmentée d’1 point. Les stock-options et les retraites-chapeaux seront davantage taxées.