BFMTV
Politique

L'objectif d'un déficit de 3% ne sera pas atteint, dit Ayrault

Jean-Marc Ayrault a reconnu mercredi soir pour la première fois que l'objectif d'un déficit public ramené à 3% du PIB d'ici la fin de l'année ne serait pas atteint. /Photo prise le 21 janvier 2013/REUTERS/Stéphane Mahé

Jean-Marc Ayrault a reconnu mercredi soir pour la première fois que l'objectif d'un déficit public ramené à 3% du PIB d'ici la fin de l'année ne serait pas atteint. /Photo prise le 21 janvier 2013/REUTERS/Stéphane Mahé - -

PARIS (Reuters) - Jean-Marc Ayrault a reconnu mercredi soir pour la première fois que l'objectif d'un déficit public ramené à 3% du PIB d'ici la...

PARIS (Reuters) - Jean-Marc Ayrault a reconnu mercredi soir pour la première fois que l'objectif d'un déficit public ramené à 3% du PIB d'ici la fin de l'année ne serait pas atteint.

Le Premier ministre français a cependant réaffirmé que l'objectif d'atteindre 0% de déficit d'ici la fin du quinquennat, en 2017, le serait en revanche.

"Nous ne serons pas exactement, je pense, aux 3% en 2013, pour une raison simple, c'est que la croissance en France, en Europe et dans le monde, est plus faible que prévu", a-t-il dit sur France 3.

Mais, "l'objectif, et il sera atteint, c'est le déficit zéro à la fin du quinquennat De François Hollande, ce qui compte c'est la trajectoire", a-t-il ajouté. "Nous allons la poursuivre. Nous allons dans la bonne direction", a-t-il assuré.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déjà jugé "probable" dans la matinée que la France ne tiendrait pas ses objectifs de déficits publics en 2013, devenant le premier membre du gouvernement à dire publiquement ce que tous les économistes anticipent déjà.

La Commission européenne et le Fonds monétaire international prévoient un déficit à 3,5% du PIB en France fin 2013.

La Cour des comptes avait estimé mardi que la France avait peu de chances de parvenir à ramener son déficit public à 3% du PIB cette année en raison de la faiblesse de la croissance mais que les objectifs structurels étaient atteignables.

Le gouvernement doit réviser d'ici avril sa prévision de croissance pour 2013, sans aucun doute à la baisse, la prévision actuelle de 0,8% étant très supérieure à celles des économistes et des institutions internationales.

François Hollande avait lui-même déclaré mardi que la France ferait un choix équilibré entre le sérieux budgétaire et la préservation de l'activité économique, après une réévaluation prochaine de sa prévision de croissance 2013.

Gérard Bon; édité par Jean-Loup Fiévet