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L'Inde sélectionne Dassault pour un contrat de 126 Rafale

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Le constructeur aéronautique français Dassault a été sélectionné par l'Inde pour un contrat de vente de 126 avions Rafale. La France remporterait ainsi un important contrat, qui « reste à finaliser », selon le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Pierre Lellouche.

L'Inde a "sélectionné" le Rafale du français Dassault Aviation et ouvert des négociations exclusives pour un contrat de 126 chasseurs qui marquerait la première vente à l'export de cet avion lancé il y a plus de 20 ans. Illustrant l'enjeu politique et diplomatique de ce contrat dont le montant pourrait atteindre 11 milliards d'euros, la présidence française s'est félicitée de cette avancée du dossier quelques minutes à peine après sa confirmation par Dassault. Toutefois, le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Pierre Lellouche a précisé que le contrat devait encore "être finalisé". "On est dans une phase de négociation exclusive", a-t-il ajouté sur BFMTV. Des sources gouvernementales indiennes avaient auparavant expliqué que le Rafale était le candidat le moins cher de l'appel d'offres et que l'avionneur français avait donc gagné le droit d'entrer en négociations exclusives.

"Un signal de confiance pour l'économie française"

Le choix par l'Inde de s'équiper d'avions de combat français Rafale est "un signal de confiance pour toute l'économie française", a affirmé le président Nicolas Sarkozy, mardi, après avoir présenté ses voeux à la presse. "126 Rafale en dernière phase" de sélection en Inde, "ça va bien au-delà de la société qui les fabrique, bien au-delà de l'aéronautique, c'est un signal de confiance pour toute l'économie française", a affirmé M. Sarkozy.
Le Premier ministre François Fillon ne s'est pas embarrassé de précautions et a parlé de la "vente" du Rafale. "C'est la première fois que la société Dassault et la France parviennent à vendre cet avion à l'étranger", a-t-il déclaré à l'Assemblée nationale. "Cela vient récompenser à la fois la qualité de l'industrie aéronautique française et la ténacité qui a été celle de l'industriel comme du gouvernement français." De son coté, Dassault Aviation s'est réjoui de la "sélection finale" du Rafale en remerciant les autorités indiennes.
Le Rafale et le Typhoon du consortium Eurofighter sont encore officiellement les deux finalistes pour ce contrat, qui, selon une source du ministère indien de la Défense, atteindrait 15 milliards de dollars (11 milliards d'euros) en incluant la formation et la maintenance. "Le français Dassault s'est distingué par l'offre la plus basse", a déclaré une source gouvernementale. Le ministre indien de la Défense avait auparavant déclaré que New Delhi ne se prononcerait pas avant fin mars sur l'attribution définitive du contrat.

Une bouffée d'air pour Dassault

Olivier Dassault, président du conseil de surveillance du groupe Dassault, a dit sa "très grande joie", à la sortie d'une réunion de parlementaires UMP à l'Elysée. "C'est une très, très, très bonne nouvelle, pas simplement pour la société Dassault mais pour l'ensemble de l'industrie aéronautique française", a précisé le député. A la Bourse de Paris, l'action Dassault Aviation gagnait 19,2% vers 15h. La signature définitive du contrat indien serait une bouffée d'air pour Dassault, qui jusqu'ici n'était pas parvenu à convaincre les acquéreurs étrangers potentiels de commander son Rafale, connu pour être l'un des avions de combat les plus performants au monde mais également l'un des plus chers.