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Politique

L'hostilité des Français au vote des étrangers se confirme

Deux sondages effectués par CSA et Ifop confirment que les Français, dans leur majorité, sont de plus réticents vis-à-vis du vote des étrangers non européens, une promesse de campagne de François Hollande que le gouvernement risque d'avoir du mal à tenir.

Deux sondages effectués par CSA et Ifop confirment que les Français, dans leur majorité, sont de plus réticents vis-à-vis du vote des étrangers non européens, une promesse de campagne de François Hollande que le gouvernement risque d'avoir du mal à tenir. - -

Deux sondages en deux jours viennent de confirmer que les Français sont de plus réticents vis-à-vis du vote des étrangers, une promesse de campagne de François Hollande que le gouvernement risque d'avoir du mal à tenir.

Deux sondages en deux jours viennent de confirmer que les Français sont de plus réticents vis-à-vis du vote des étrangers, une promesse de campagne de François Hollande que le gouvernement risque d'avoir du mal à tenir.

Plus de six Français sur 10 se disent ainsi contre le vote aux élections municipales des étrangers non européens (63% contre 37%), selon un sondage CSA pour RTL diffusé jeudi.

L'opposition à un tel vote progresse de 21 points par rapport à 2010 et "témoigne d'un inversement de tendance particulièrement brutal au sein de l'opinion", note Yves-Marie Cann, directeur d'études du pôle opinion de CSA.

Un sondage Ifop pour Atlantico diffusé mercredi donnait des résultats similaires avec 61% des personnes interrogées hostiles au vote aux élections locales des étrangers non communautaires résidant en France depuis cinq ans.

Un évolution radicale, là aussi, puisqu'en décembre dernier, ce même institut Ifop recensait 55% de Français favorables au vote des étrangers, contre 39% désormais.

Ces deux enquêtes paraissent alors que le débat sur le vote des étrangers, serpent de mer du débat politique français initié dès 1981 par le président socialiste de l'époque, François Mitterrand, vient de refaire surface.

Un groupe de 75 députés socialistes a d'abord lancé lundi un appel pour la mise en oeuvre de cette promesse de François Hollande.

L'Elysée a fait savoir dans la foulée que le président tiendrait son engagement.

L'UMP veut un référendum

Si l'opposition n'a pas tardé à réagir, l'UMP faisant aussitôt savoir par la voix de son secrétaire général Jean-François Copé qu'elle exigerait un référendum, cette prise de position de l'exécutif a aussi fait grincer des dents au sein du gouvernement.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a ainsi estimé que le vote des étrangers ne représentait ni une urgence ni une "revendication" forte.

Le sujet a été remis sur le tapis mercredi par Jean-Marc Ayrault, qui a dit qu'un projet de loi serait prêt en 2013.

Son adoption devra faire l'objet d'un travail de conviction, a toutefois reconnu le Premier ministre, qui n'a pas exclu d'organiser un référendum.

Cette mesure, qui modifie la Constitution, nécessiterait pour être votée une majorité des trois-cinquièmes au Parlement, loin d'être acquise en l'occurrence.

L'UMP ne désarme pas et a annoncé le lancement d'une pétition nationale contre un projet qualifié par Jean-François Copé de "perspective extrêmement inquiétante pour la cohésion nationale".

A quelques nuances près, les Français de droite sont largement opposés au droit de vote des étrangers tandis que la gauche est plutôt pour, montrent les deux sondages.

Face à l'argument de l'opposition qui craint un vote communautaire, la gauche fait valoir qu'il s'agit au contraire d'une mesure égalitaire de nature à favoriser l'intégration des étrangers.

La rédaction avec Reuters