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Politique

L'etarra Jon Anza est mort de troubles cardiaques

Graffiti "Salut et honneur, Jon" accompagné du sigle ETA dans une rue de Guernica, au Pays basque espagnol. Selon le procureur de Bayonne Anne Kayanakis, l'autopsie du militant de l'ETA Jon Anza, dont le corps a été découvert la semaine dernière dans une

Graffiti "Salut et honneur, Jon" accompagné du sigle ETA dans une rue de Guernica, au Pays basque espagnol. Selon le procureur de Bayonne Anne Kayanakis, l'autopsie du militant de l'ETA Jon Anza, dont le corps a été découvert la semaine dernière dans une - -

BORDEAUX - Le militant de l'ETA Jon Anza, dont le corps a été découvert la semaine dernière dans une morgue de Toulouse près de dix mois après sa...

BORDEAUX (Reuters) - Le militant de l'ETA Jon Anza, dont le corps a été découvert la semaine dernière dans une morgue de Toulouse près de dix mois après sa disparition, est décédé de mort naturelle, a déclaré le procureur de Bayonne Anne Kayanakis.

Cet etarra est au coeur d'un imbroglio politique, les nationalistes basques accusant le gouvernement espagnol d'avoir provoqué sa mort dans une opération secrète, une thèse que Madrid conteste.

Anza, qui avait purgé 20 ans de prison de 1982 à 2002 pour des crimes liés à l'ETA, avait disparu le 18 avril 2009, après avoir pris le train à Bayonne à destination de Toulouse. L'organisation séparatiste a ensuite dit qu'il avait pour mission de transporter une "importante somme d'argent".

Son corps se trouvait en fait sous "X" à l'hôpital de Toulouse depuis mai 2009, où il était décédé après avoir été recueilli inanimé dans la rue. Le cadavre a été identifié la semaine dernière par les enquêteurs, un employé ayant alerté la justice.

L'autopsie pratiquée lundi par deux médecins assermentés de Toulouse a imputé le décès notamment à des troubles cardiaques, a dit Anne Kaynanakis lors d'une conférence de presse.

"Selon les premières indications de l'autopsie, le décès est en rapport avec son état de santé, avec son historique médical. Il n'a été relevé aucune lésion traumatique sur le corps", a-t-elle dit.

Aucune trace de blessure par balle ou de violence n'a été observée, a-t-elle précisé. Les médecins imputent le mauvais état du corps aux conditions de conservation à la morgue de l'hôpital Purpan, a précisé la magistrate.

Des analyses toxicologiques complémentaires ont été demandées et le procureur a dit qu'elle ouvrirait une information judiciaire sur l'affaire, pour savoir notamment pourquoi le corps de Jon Anza n'a pas été retrouvé plus tôt, malgré des demandes à l'hôpital Purpan dès mai 2009.

Lundi matin, une centaine de proches et d'amis de Jon Anza ont manifesté devant la morgue de l'hôpital de Toulouse pour demander que l'autopsie soit pratiquée en présence d'un médecin de la famille, ce qui a été refusé.

"On nous a précisé que la décision appartenait au procureur de la République de Bayonne et qu'elle avait opposé un refus catégorique à notre demande", a dit à Reuters Maïté Goienetxe, membre du Collectif Jon Anza.

Claude Canellas, édité par Thierry Lévêque