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L'Elysée annonce vouloir remplacer Jacques Toubon par Claire Hedon comme défenseure des droits

Claire Hédon à l'Elysée en octobre 2017.

Claire Hédon à l'Elysée en octobre 2017. - LUDOVIC MARIN

Claire Hédon pourrait remplacer Jacques Toubon comme défenseure des droits, a annoncé l'Elysée ce mardi soir.

La présidence de la République a fait savoir ce mardi qu'elle envisageait, sur proposition du Premier ministre, de remplacer le défenseur des droits Jacques Toubon par Claire Hédon.

"Le Président de l’Assemblée nationale et le Président du Sénat sont saisis de ce projet de nomination, afin que la commission intéressée de chacune des assemblées se prononce dans les conditions prévues par le cinquième alinéa de l’article 13 de la Constitution", précise le communiqué envoyé mardi soir par l'Elysée.

Jacques Toubon, qui fut notamment ministre de la Justice de 1995 à 1997, doit quitter ses fonctions à la tête de l'autorité indépendante fin juillet, après six ans de mandat.

Dirigeante d'une association contre l'extrême pauvreté

Pour lui succéder, Emmanuel Macron a donc choisi Claire Hédon, âgée de 57 ans et dirigeante depuis 2015 de l'association ATD-Quart monde qui lutte contre l'extrême pauvreté.

Ancienne journaliste de radio (RFI, France inter), elle est aussi membre du Comité consultatif national d'éthique depuis 2017. Claire Hédon avait accueilli Emmanuel Macron plusieurs heures dans un centre d'ATD-Quart Monde à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) en septembre 2018, en marge de la présentation de la stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté.

Si sa nomination était bien entérinée, elle aura notamment pour mission de défendre les droits et libertés dans le cadre des relations avec les administrations, lutter contre les discriminations ou encore veiller au respect de la déontologie par les personnes exerçant des activités de sécurité.

Des champs sur lesquels Jacques Toubon s'est montré particulièrement critique dans ses rapports, à commencer par le dernier en date rendu la semaine passée. Il a ainsi épinglé "l'insuffisance des politiques publiques" sur les questions de discriminations à l'emploi, au logement, à l'éducation et aux contrôles policiers, et réclamé la création d'un "observatoire".

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV