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L'élection de Hollande bien accueillie à Téhéran, selon Rocard

De retour d'un voygae à Téhéran, l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a déclaré que l'élection de François Hollande à la présidence de la République française avait été bien accueillie en Iran. /Photo d'archives/REUTERS/Pascal Rossignol

De retour d'un voygae à Téhéran, l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a déclaré que l'élection de François Hollande à la présidence de la République française avait été bien accueillie en Iran. /Photo d'archives/REUTERS/Pascal Rossignol - -

PARIS (Reuters) - L'élection de François Hollande à la présidence de la République française a été bien accueillie en Iran, a déclaré mardi...

PARIS (Reuters) - L'élection de François Hollande à la présidence de la République française a été bien accueillie en Iran, a déclaré mardi l'ancien Premier ministre socialiste, Michel Rocard, de retour d'un voyage controversé à Téhéran.

Michel Rocard, qui a rejoint pour le café les anciens chefs de gouvernement socialistes invités à déjeuner à l'Elysée par le nouveau président après la passation de pouvoir avec Nicolas Sarkozy, a réaffirmé qu'il s'agissait d'un voyage privé.

"J'ai été invité, j'ai accepté cette invitation. Personne ne m'a dissuadé d'y aller", a-t-il expliqué à des journalistes.

Quant à l'avènement du nouveau président français, "il a été là-bas tout à fait approuvé", a-t-il ajouté. "La presse a beaucoup salué l'élection et je peux le lui rapporter."

L'entourage de François Hollande avait paru désavouer l'ancien Premier ministre en déclarant samedi que ce voyage était une "initiative personnelle" à laquelle le nouveau président n'avait pas donné son accord.

"La position du président élu est connue sur le programme nucléaire iranien", avait-on précisé de même source. "L'Iran doit respecter ses obligations internationales et (...) renoncer à son programme nucléaire sans finalité civile crédible."

Ce voyage réalisé avant l'entrée en fonctions officielle de François Hollande, a été très critiqué par l'UMP.

Michel Rocard l'a pour sa part justifié par la reprise prochaine de négociations internationales avec Téhéran.

"Nous voulons réaffirmer une France du dialogue, de la rencontre avec tout le monde, de la non-méfiance. Ça ne veut pas dire qu'on n'est pas sérieux. Il faut être strict dans les négociations, je l'ai aussi dit à Téhéran", a-t-il expliqué.

"Comme la conférence de réouverture des négociations 5+1 sur la situation nucléaire de l'Iran était annoncée, il aurait été mauvais de dire 'on n'a pas confiance, on ne va même pas vous trouver pour parler en privé'", a-t-il ajouté. "Et, de fait, je reviens avec un regard, une information utile."

Des négociations entre l'Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne doivent reprendre le 23 mai à Bagdad.

Le gouvernement iranien réfute catégoriquement les accusations occidentales selon lesquelles il chercherait à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme civil.

Nicolas Sarkozy plaidait pour des sanctions internationales renforcées pour accentuer l'isolement de l'Iran et amener Téhéran à renoncer à son programme nucléaire militaire présumé.

Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse