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Politique

L'avocate de Benalla soutient qu'il "ne pouvait pas répondre à toutes les questions des sénateurs"

Alexandre Benalla, l'ex-chargé de mission d'Emmanuel Macron entendu ce lundi au sujet de ses passeports diplomatiques, a refusé de répondre à plusieurs questions de la commission des Lois du Sénat.

Jacqueline Laffont, l'avocate d'Alexandre Benalla invitée de Ruth Elkrief sur notre antenne, a considéré ce lundi soir que l'ancien chargé de mission de l'Elysée "avait bien fait" de ne pas répondre à toutes les questions des sénateurs de la commission des lois, réunis en commission d'enquête. Alexandre Benalla a été auditionné dans l'après-midi durant plusieurs heures. 

"C'était un exercice difficile après une garde à vue éprouvante. Alexandre Benalla commence à être fatigué par tous ces événements. Il vient d'avoir 27 ans et subit une pression importante (...) c'est un homme éprouvé (...) qui a une idée en tête: retravailler", a jugé sa défense. 

La commission a "pris quelques risques"

"La position d'Alexandre Benalla n'a jamais varié. Il explique avoir rendu ses passeports", a rappelé Me Jacqueline Laffont sur notre antenne, considérant qu'Alexandre Benalla "avait bien fait de ne pas répondre" à certaines questions des sénateurs.

"Pourquoi a-t-il devancé une partie des réponses sur ses passeports? Parce qu'il avait déjà été accusé d'avoir menti devant les sénateurs la première fois. Il était donc obligé de prendre les devants sur cette partie-là", l'a ensuite défendu son avocate, ajoutant que les sénateurs avaient, eux, "pris quelques risques en lui posant certaines questions sur le fond, alors que celles-ci étaient "au coeur de l'instruction judiciaire en cours" selon elle.

"Ce que l'on sait, et ça c'est un constat objectif, c'est que ses deux passeports n'étaient pas désactivés et j'imagine que si M. Benalla s'en est servi pour aller au Tchad, c'est qu'il savait bien qu'ils n'étaient pas désactivés", a-t-elle poursuivi.

Face à Ruth Elkrief, Jacqueline Laffont raconte également avoir "tout de suite compris qu'Alexandre Benalla était quelqu'un d'exceptionnel", qu'il était "le fruit de la méritocratie". "Ce qu'il a eu, on lui a donné, il ne l'a pas volé (...) Je comprends qu'on lui ait donné sa chance", a-t-elle conclu. 

Jeanne Bulant