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L'Assemblée veut promouvoir le label "fabriqué en France"

Dans une entreprise de production de panneaux photovoltaïques à Sainte-Marguerite (Vosges). Alors que la crise fait rage, les "produire français" et "acheter français" font quasiment l'unanimité chez la plupart des candidats à l'élection présidentielle au

Dans une entreprise de production de panneaux photovoltaïques à Sainte-Marguerite (Vosges). Alors que la crise fait rage, les "produire français" et "acheter français" font quasiment l'unanimité chez la plupart des candidats à l'élection présidentielle au - -

PARIS (Reuters) - Les députés français veulent promouvoir le label "fabriqué en France" afin que les consommateurs puissent identifier clairement...

PARIS (Reuters) - Les députés français veulent promouvoir le label "fabriqué en France" afin que les consommateurs puissent identifier clairement l'origine des produits et des industries.

Alors que la crise fait rage, les "produire français" et "acheter français" font quasiment l'unanimité ces derniers temps chez la plupart des candidats à l'élection présidentielle.

Du centriste François Bayrou à Jean-Luc Melenchon, chef de file du Front de gauche, en passant par le socialiste François Hollande, le "souverainiste" Nicolas Dupont-Aignan et la candidate du Front national Marine Le Pen, tous vantent les mérites du "made in France".

Nicolas Sarkozy s'est aussi fait le champion le 13 décembre dernier, dans une usine de skis, du "produire français".

Les députés ont adopté jeudi une proposition de résolution de l'UMP Christian Estrosi, ancien ministre de l'Industrie, qui a pour objet de développer le "fabriqué en France".

Les groupes UMP et du Nouveau centre (NC), soutenus par Eric Besson, le ministre de l'Industrie, ont voté pour ce texte. L'opposition de gauche s'est abstenue.

"C'est un petit coup pour faire oublier la pilule de 10 ans d'abandon industriel", a expliqué André Chassaigne (PC). "Cette résolution s'inscrit dans une sorte de seconde chance de la politique industrielle de M. Sarkozy, une politique qui a échoué", a renchéri le socialiste David Habib.

TIRER PARTI DE LA MONDIALISATION

La proposition de résolution demande aux institutions européennes de prendre position sur la notion d'origine des produits afin de permettre aux consommateurs "de connaître le véritable pays d'origine des produits mis sur le marché".

Pour l'auteur de cette résolution, la promotion du "fabriqué en France" n'est "pas synonyme du repli sur soi" mais vise au contraire "à tirer le meilleur parti de la mondialisation".

"Il ne s'agit pas de bannir les importations mais de veiller à ce qu'elles conduisent à augmenter nos exportations", affirme le député UMP. "Ce n'est pas de protectionnisme qu'il s'agit mais d'une volonté de placer notre industrie au coeur d'un modèle de croissance économique."

Christian Estrosi propose que figure sur chaque produit la part de ses composants - par exemple 80% français, 10% italien et 10% allemand - et que l'entreprise puisse utiliser le label "fabriqué en France" si la proportion "française" dans le produit final est égale ou supérieure à 55%.

La résolution invite également la Commission européenne à "réfléchir" à la possibilité d'ajouter pour chaque marquage d'un produit d'origine intra-communautaire celui de "fabriqué dans l'Union européenne" à côté du marquage de l'Etat membre.

Emile Picy, édité par Yves Clarisse