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"L'allié d'un dictateur": Jadot cible Fillon, au conseil d'administration d'un groupe russe

L'écologiste Yannick Jadot, qui a obtenu les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à la présidentielle, à la Maison de la Radio à Paris le 22 février 2022

L'écologiste Yannick Jadot, qui a obtenu les 500 parrainages nécessaires pour se présenter à la présidentielle, à la Maison de la Radio à Paris le 22 février 2022 - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

Le candidat écologiste s'est indigné de la présence de l'ancien Premier ministre au conseil d'administration de la société russe Sibur, détenue par un proche de Vladimir Poutine.

Yannick Jadot a affirmé mercredi vouloir interdire, s'il est élu, qu'un ancien Premier ministre français, comme François Fillon, puisse se retrouver selon lui "allié d'un dictateur", comme Vladimir Poutine.

"On a un ancien Premier ministre français, François Fillon, qui connait tous les secrets de la France, qui est aujourd'hui l'allié de Poutine", "l'allié d'un dictateur qui engage la guerre en Europe (...) ça pose quand même un problème", a-t-il souligné sur LCI.

François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy (2007-2012), a rejoint le conseil d'administration du géant russe de la pétrochimie Sibur en décembre. Le groupe est notamment contrôlé par Leonid Mikhelson, l'un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timtchenko, un proche du président Poutine et visé mardi par des sanctions du Royaume-Uni face à la crise russo-ukrainienne.

"Un peu d'éthique en politique"

Interrogé pour savoir s'il voulait l'interdire, il a répondu "oui". "Ça devrait être juste interdit".

"Je veut faire une loi de séparation des intérêts publics et des intérêts privés", a-t-il poursuivi, estimant qu'il fallait "un peu d'éthique en politique".

Invitée à réagir ce mercredi soir à cette situation, Valérie Pécresse a estimé qu'il fallait "laisser tranquille" l'ancien chef du gouvernement qui a quitté la vie politique.

"Je ne crois pas un seul instant que François Fillon soit là pour influencer la France en faveur de la Russie", a ajouté la candidate des Républicains. Valérie Pécresse se refuse aussi à demander à François Fillon, en cas de conflit avec la Russie, de quitter ses fonctions: "il ne travaille plus, il n'est pas dans mon parti, n'est pas dans mon équipe de campagne. Quelle serait ma légitimité pour lui demander cela?".
H.G. avec AFP