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L'accord de Bruxelles ne règle rien durablement, estime Aubry

L'accord trouvé cette semaine à Bruxelles pour sauver la zone euro "arrive trop tard et ne règle rien durablement", estime la première secrétaire du Parti socialiste français, Martine Aubry, dans un entretien au Journal du dimanche. /Photo prise le 16 oct

L'accord trouvé cette semaine à Bruxelles pour sauver la zone euro "arrive trop tard et ne règle rien durablement", estime la première secrétaire du Parti socialiste français, Martine Aubry, dans un entretien au Journal du dimanche. /Photo prise le 16 oct - -

PARIS (Reuters) - L'accord trouvé cette semaine à Bruxelles pour sauver la zone euro "arrive trop tard et ne règle rien durablement", estime la...

PARIS (Reuters) - L'accord trouvé cette semaine à Bruxelles pour sauver la zone euro "arrive trop tard et ne règle rien durablement", estime la première secrétaire du Parti socialiste français, Martine Aubry.

Dans un entretien au Journal du dimanche, l'ancienne candidate à la primaire PS juge en outre "choquant" de faire appel à la Chine pour sauver la monnaie unique européenne.

"Cet accord était nécessaire parce que l'Europe était au bord du gouffre, mais il arrive trop tard et ne règle rien durablement. Les réformes structurelles se font dangereusement attendre", déclare la maire de Lille selon un extrait de l'entretien publié sur le site internet www.lejdd.fr.

Pour la première secrétaire, "l'austérité généralisée est en train de fabriquer la prochaine récession".

Elle regrette notamment que l'UE n'ait rien décidé en matière de taxe sur les transactions financières ni sur la séparation entre les banques de dépôt et les banques d'investissement.

"Nicolas Sarkozy prétend avoir réglé les problèmes en Europe, ce qui n'est pas vrai. On le verra, je le crains, dans les prochaines semaines", dit-elle, deux jours après l'intervention télévisée du président de la République sur TF1 et France 2.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro se sont entendus avec les banques pour réduire de 100 milliards d'euros la dette publique grecque et ont endossé un mécanisme permettant de porter la puissance de tir du Fonds européen de stabilité financière (FESF) à 1.000 milliards d'euros.

Martine Aubry déplore la possibilité offerte à Pékin de participer à ce fonds.

"Oui, c'est choquant", dit-elle. "Les Européens, en se tournant vers les Chinois, montrent leur faiblesse. La réponse aurait dû être européenne".

Elizabeth Pineau