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Karachi : l’avocat des familles demande à Sarkozy d'« arrêter de mentir »

Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes de l’attentat de Karachi, invité de Bourdin Direct ce lundi

Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes de l’attentat de Karachi, invité de Bourdin Direct ce lundi - -

Invité de Bourdin Direct ce lundi, l’avocat des familles de victimes de l’attentat de Karachi, Me Olivier Morice, demande à Nicolas Sarkozy d’« arrêter de mentir ». Il réclame la transmission de documents, selon lui, indispensables à l'enquête.

Invité de Bourdin Direct ce lundi, l’avocat des familles de victimes de l’attentat de Karachi, Me Olivier Morice, demande à Nicolas Sarkozy d’ « arrêter de mentir ». Il lui reproche d’être passé d’une « posture de fable » à une « posture de bon plaisir » et lui demande de transmettre des documents, selon lui, indispensables à l’enquête.

Me Olivier Morice réagissait aux déclarations de Nicolas Sarkozy, ministre du Budget en 1995 et proche d'Edouard Balladur, au sujet d'éventuelles rétro-commissions touchées par des proches d'Edouard Balladur à l'occasion de contrats d'armement avec le Pakistan. Le président de la République a déclaré au début du week-end que « l’Etat aidera la justice en lui communiquant tous les documents dont elle aura besoin », alors qu’il avait comparé l’affaire à une « fable grotesque » il y a quelques mois. Pour Me Olivier Morice, Nicolas Sarkozy est « au cœur d’un système de corruption ». « Nous lui disons simplement : " Arrêtez de mentir ", déclare l’avocat. Vous passez d’une posture de fable à une posture de bon plaisir. Respectez simplement les institutions. Transmettez l’ensemble des documents qui sont en votre possession pour que les juges fassent convenablement leur travail ».

Les victimes demandent l'audition d'Alain Juppé

Me Olivier Morice demande la transmission à la justice de plusieurs documents, dont le « rapport Nautilius, établi à la demande de la DCN [ndlr, Direction des Constructions Navales] dès 2002, quelques semaines après l’attentat, et qui fait référence à une note des services français sur les relations financières existant entre Monsieur Edouard Balladur et Monsieur Abdul Rahman el-Assir, un intermédiaire, un trafiquant d’armes ».

L’avocat demande également les documents rédigés après les délibérations du Conseil constitutionnel « sur l’approbation des comptes de campagne d’Edouard Balladur, alors même que des rapporteurs du Conseil demandaient le rejet de ces comptes de campagne soient transmis à la justice ».

Les parties civiles réclament enfin « l’audition d’Alain Juppé, ancien Premier ministre en 1995, car il a autorisé en sa qualité de Premier ministre que des écoutes téléphoniques soient effectuées sur des anciens collaborateurs de François Léotard [ndlr, ancien ministre de la Défense en 1994, année de signature des contrats], compte tenu justement des soupçons de rétro-commissions qui existaient ».

Pour retrouver l'intégralité du podcast de l'interview de Me Olivier Morice chez Jean-Jacques Bourdin, cliquez ici.

bourdinandco