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Politique

Juppé se pose en homme du consensus dans la lutte pour l'UMP

Alain Juppé annonce dimanche sur son blog qu'il ne veut pas "ajouter de la confusion à la confusion" en avançant une candidature en solo à la présidence de l'UMP mais propose d'élire une équipe dirigeante, dont il pourrait être, à la tête du parti néogaul

Alain Juppé annonce dimanche sur son blog qu'il ne veut pas "ajouter de la confusion à la confusion" en avançant une candidature en solo à la présidence de l'UMP mais propose d'élire une équipe dirigeante, dont il pourrait être, à la tête du parti néogaul - -

PARIS (Reuters) - Alain Juppé annonce dimanche qu'il ne veut pas "ajouter de la confusion à la confusion" en avançant une candidature en solo à la...

PARIS (Reuters) - Alain Juppé annonce dimanche qu'il ne veut pas "ajouter de la confusion à la confusion" en avançant une candidature en solo à la présidence de l'UMP mais propose d'élire une équipe dirigeante, dont il pourrait être, à la tête du parti néogaulliste.

"Certains me pressent de déclarer ma propre candidature. Entendons-nous bien. Je n'ai pas l'intention d'ajouter de la confusion à la confusion en ajoutant ma candidature aux candidatures déjà déclarées ou qui vont l'être", écrit l'ancien Premier ministre et cofondateur de l'UMP sur son blog.

Pour autant, l'ancien ministre des Affaires étrangères se pose en creux comme l'homme de la situation pour tenir le parti jusqu'au prochain congrès de 2015 et favoriser une sélection ouverte pour l'élection présidentielle de 2017.

"J'ai l'avantage de ne pas être dans la course pour 2017, ce qui en rassurera plus d'un. Et d'avoir une certaine expérience de la bonne manière de rassembler les forces de l'UMP", souligne-t-il dans son billet intitulé "Vive l'UMP".

Soulignant que "le match qui s'annonce entre François Fillon et Jean-François Copé" n'est pas "de nature à renforcer" l'UMP, "sur fond de règlement de comptes post-présidentiel", Alain Juppé redit juger "inutile" et "dangereuse" la lutte qui se profile pour 2017.

"La confrontation risque d'être dure, si l'on en juge par la défiance qui règne dans chaque camp. Il en restera des traces dans le parti qui en sortira affaibli", dit-il. "Il est à craindre que le perdant n'organise la guérilla pour préparer sa revanche dès 2015, date d'un nouveau congrès, mais surtout dans la perspective de 2017".

Aussi Alain Juppé suggère-t-il que le futur président de l'UMP, qui sera désigné par les militants en novembre, s'engage à ne pas être candidat à la primaire d'investiture présidentielle qui devrait se tenir en 2016. Là encore, un quasi-autoportrait.

Dans cette perspective, l'ancien ministre UMP propose que le congrès élise à l'automne "non point un champion pour 2017 mais une équipe dirigeante".

Le triumvirat -président, vice-président, secrétaire général- prévu par les statuts du parti pourrait "s'engager à s'entourer (...) d'un comité stratégique d'une dizaine de membres où l'on retrouverait nos principaux responsables et qui participerait activement au gouvernement de l'Union".

"Je suis prêt à m'associer" à cette initiative, écrit Alain Juppé, qui propose à François Fillon et Jean-François Copé, "qui sont tous deux mes amis, d'en parler directement ensemble".

Sophie Louet