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Politique

Juppé pour des poursuites après une enquête sur l'extrême droite

Alain Juppé a souhaité mercredi que des poursuites soient engagées contre des membres du milieu d'extrême droite bordelais filmés dans un documentaire. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier

Alain Juppé a souhaité mercredi que des poursuites soient engagées contre des membres du milieu d'extrême droite bordelais filmés dans un documentaire. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier - -

Alain Juppé souhaite que des poursuites soient engagées contre des membres du milieu d'extrême droite bordelais filmés dans un documentaire.

BORDEAUX (Reuters) - Alain Juppé a souhaité mercredi que des poursuites soient engagées contre des membres du milieu d'extrême droite bordelais filmés dans un documentaire.

Diffusé mardi sur France 2, le reportage porte sur Dies Irae, un groupuscule fondé à Bordeaux par Fabrice Sorlin, militant du Front national et ancien candidat aux législatives.

Figurent aussi dans le documentaire, des prêtres traditionalistes de l'église bordelaise Saint-Eloi et des professeurs, des parents d'élèves et des élèves d'une école religieuse hors contrat. Certaines personnes filmées tiennent des propos racistes, antisémites, voire révisionnistes.

"Je demande ardemment, une fois les faits avérés, que cette affaire fasse l'objet de poursuites judiciaires", écrit le maire UMP de Bordeaux dans une lettre au préfet et au recteur d'académie.

"Les activités de groupuscules fondées sur des théories horrifiantes qui ont été décrites tombent manifestement sous le coup de la loi et nuisent gravement à l'image de notre ville", poursuit Alain Juppé.

Selon l'ancien Premier ministre, "la partie consacrée à l'école Saint-Projet montre que cet établissement propage des idées qui contreviennent à nos valeurs républicaines".

L'archevêché de Bordeaux a condamné mercredi "toutes formes d'antisémitisme, de racisme, de haine ou de violence".

"Certaines séquences rapportent des propos intolérables, scandaleux et que nous dénonçons comme inacceptables", poursuit-il dans un communiqué.

L'archevêché ajoute que "les responsables de la paroisse Saint-Eloi ont affirmé qu'il n'y a pas, à l'heure actuelle, de lien entre la paroisse et le groupe politique incriminé" et que "les parents de l'école privée Saint-Projet expriment leur condamnation de tout antisémitisme. Leurs déclarations devront être suivies de mesures fermes et appropriées".

Dans le reportage, on voit des membres du groupe Dies Irae se réunirent dans un local situé sous l'église Saint-Eloi et accessible depuis la rue.

Claude Canellas, édité par Nicolas Delame