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Politique

"Jour de colère" : des "cris infâmes", une "provocation fasciste", selon Badinter

Robert Badinter, en décembre 2013.

Robert Badinter, en décembre 2013. - -

L'ancien garde des Sceaux Robert Badinter a déploré qu'il n'y ait pas eu de "grande manifestation de protestation" contre le défilé "Jour de colère".

L'ancien garde des Sceaux et ex-sénateur PS Robert Badinter aurait souhaité "une grande manifestation de protestation" contre le défilé "Jour de colère", a-t-il indiqué dans un entretien au Parisien dimanche.

La manifestation de dimanche dernier, à l'issue de laquelle 250 personnes ont été placées en garde à vue, avait rassemblé à Paris 17.000 personnes selon la police, parmi lesquelles des militants d'extrême droite dont certains ont crié des slogans antisémites.

"C'est la première fois depuis la fin de l'Occupation que l'on entend hurler dans les rues de Paris 'dehors les Juifs'", souligne Robert Badinter.

"La République française ne peut pas tolérer ces cris"

"J'ai le sentiment que tout le monde a été surpris. Mais face à une telle provocation fasciste, à ces cris infâmes, j'aurais souhaité des réactions plus vives, des appels d'associations de défense des droits de l'homme et des partis républicains pour organiser une grande manifestation de protestation", ajoute-t-il.

Selon l'ancien ministre de la Justice, "il faut rappeler chaque fois que nécessaire que la République française ne peut pas tolérer ces cris, pas plus qu'elle ne saurait laisser passer des slogans 'Dehors les musulmans' ou 'Dehors les Arabes'".