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Joly tente d'afficher l'unité verte dans son équipe de campagne

Eva Joly s'est efforcée de refaire l'unité des écologistes dans son équipe de campagne, présentée jeudi dans un café parisien et dans laquelle figurent notamment José Bové et Noël Mamère, ou encore, en invité-surprise, l'ancien patron du Samu social Xavie

Eva Joly s'est efforcée de refaire l'unité des écologistes dans son équipe de campagne, présentée jeudi dans un café parisien et dans laquelle figurent notamment José Bové et Noël Mamère, ou encore, en invité-surprise, l'ancien patron du Samu social Xavie - -

PARIS (Reuters) - Eva Joly s'est efforcée jeudi de refaire l'unité des écologistes avec une équipe de campagne qui fait une place à des figures...

PARIS (Reuters) - Eva Joly s'est efforcée jeudi de refaire l'unité des écologistes avec une équipe de campagne qui fait une place à des figures comme José Bové et Noël Mamère, avec comme invité-surprise l'ancien patron du Samu social Xavier Emmanuelli.

Après deux semaines chaotiques marquées par un accord entre le Parti socialiste et Europe écologie-Les Verts, critiqué et par les candidats des deux camps, la candidate d'EELV à la présidentielle a assuré avoir tourné la page.

"C'est une nouvelle étape de ma campagne, toute la famille est là. Si vous avez pu penser qu'il y a eu des moments de solitude, tout cela est bien terminé", a-t-elle dit en présentant cette équipe dans un café parisien.

Même son ancien porte-parole Yannick Jadot, qui avait claqué la porte lorsqu'elle avait tergiversé pour dire si elle voterait ou non pour François Hollande au second tour en 2012, est présent à une place secondaire, au sein du "conseil stratégique".

L'équipe est, pour le reste, très fournie, avec un jeune directeur de campagne, Stéphane Sitbon-Gomez, flanqué d'une "direction de la communication, de la stratégie et du porte-parolat" confiée à Serge Coronado, un fidèle de l'ancienne juge.

Les députés européens José Bové, chef de file des anti-OGM, ancien syndicaliste paysan et candidat indépendant en 2007, et Michèle Rivasi sont porte-parole, de même que Dominique Voynet, candidate malheureuse des écologistes, également en 2007.

Une "direction de la mobilisation" est confiée au jeune Julien Bayou, qui anime l'organisation activiste "Jeudi noir" et va diriger une équipe de jeunes spécialistes de l'internet.

L'universitaire lyonnais Philippe Meirieu est chargé du projet présidentiel et l'ancien banquier Robert Lion préparera les propositions de la première année de mandature d'Eva Joly, qui marque ainsi qu'elle a l'ambition d'accéder à l'Elysée.

Le "conseil stratégique" est animé par Cécile Duflot et Noël Mamère, qui fut candidat en 2002. Le conseil "d'action et de proposition" comporte plus d'une trentaine de membres, dont Alain Lipietz, éphémère candidat en 2002 avant d'être chassé par une polémique.

Le sénateur Jean-Vincent Placé a le titre de "président du comité de campagne" et l'élu parisien Yves Contassot est trésorier. Les sondages situent Eva Joly à environ 5% des voix, très loin du candidat socialiste François Hollande, toujours autour de 30% au premier tour malgré une forte baisse récente.

Après les cafouillages et les hésitations d'Eva Joly, qui a qualifiés les socialistes de "marionnettes" de l'industrie nucléaire, François Hollande a pris ses distances avec l'accord signé par les deux partis, expliquant qu'il n'en appliquerait que les "dispositions essentielles" s'il était élu.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse