BFMTV
Politique

"Jihadistes verts": pour Placé, le président de la FNSEA doit s'excuser

Jean-Vincent Placé, sénateur EELV.

Jean-Vincent Placé, sénateur EELV. - BFMTV

L'expression ne passe pas auprès du sénateur EELV qui réclame de Xavier Beulin qu'il présente des excuses pour avoir ainsi qualifié les opposants au barrage de Sivens dans le Tarn.

Jean-Vincent Placé juge ce jeudi "infâme, écœurante, irresponsable" l'emploi par le président de la FNSEA de l'expression "jihadistes verts", utilisée pour désigner les opposants au barrage de Sivens dans le Tarn.

"On est en train d'organiser des jihadistes verts", "ce qui était présenté comme un mouvement pacifique est extrêmement bien organisé", a notamment déclaré Xavier Beulin mercredi lors d'une rencontre avec la presse au sujet des opposants de ce barrage, dont l'un d'entre eux, Rémi Fraisse, 21 ans, est mort dans la nuit de samedi à dimanche au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre.

Placé menace d'une attaque pour "injure et diffamation"

"Je trouve complètement infâmes, écoeurantes, irresponsables les déclarations de Xavier Beulin sur les jihadistes verts. Est-ce qu'on se rend compte de ce que ça veut dire?", a déclaré Jean-Vincent Placé sur Sud Radio.

"Xavier Beulin, président national de la FNSEA, personnage extrêmement controversé par rapport à ses activités professionnelles en lien avec le syndicalisme et le lobbying avec les institutions publiques, je lui demande solennellement, avant que l'on puisse engager toute procédure d'injure et diffamation, de retirer ses propos et des excuses. C'est inadmissible", a insisté le président du groupe écologiste au Sénat.

"Je n'excuse, ne valide, ni ne soutiens évidemment aucune violence". Le phénomène de "la violence des manifestations, j'ai eu l'occasion de le dénoncer à Notre-Dame-des-Landes déjà. Je le dénonce aussi pour les extrémistes qui sont sur le terrain ce qui n'est pas du tout le cas de ce malheureux Rémi Fraisse", a précisé le sénateur de l'Essonne.

D. N. et C. P. avec AFP