BFMTV
Politique

Jean-Marie Le Pen: "Ménard et Collard feraient mieux de se mêler de leurs affaires"

Jean-Marie Le Pen sonne la charge. Changement de nom, exclusion, il refuse tout en bloc. Et s'en prend aux lieutenants de sa fille Marine.

Le message est clair : Jean-Marie Le Pen ne se laissera pas faire. Invité vendredi soir sur BFMTV, le patriarche du parti d'extrême droite est revenu sur le séminaire qui se tient actuellement à huis clos et qui a pour but de définir les nouvelles orientations du FN.

Pas de changement de nom

Evoqué parmi les solutions pour crever le plafond de verre électoral, le changement de nom du parti n'est pas du goût de Jean-Marie Le Pen.

"Est-ce que Moët et Chandon va décider de changer son nom en Collard-Ménard? En plus un champagne sans bulles. C'est curieux, ceux qui proposent le changement de nom ne sont pas membres du FN. Ils feraient mieux de se mêler de leurs affaires plutôt que de celles du Front. Ca me paraîtrait être une erreur de changer de nom pour Bleu Marine. Le FN doit rester ce qu’il est, son nom est glorieux, il a été porté par des dizaines de milliers de militants."

Une position constante pour le président d'honneur du parti, qui a par ailleurs annoncé sa volonté de créer son propre courant d'opinion au sein du FN en se comparant... à un Indien d'Amérique.

"Je vais sortir de ma réserve, comme les Indiens, et essayer de dégager un courant à l’intérieur du FN parce que je crois qu’il y a beaucoup d’adhérents qui pensent comme moi."

Une exclusion qui ne passe pas

Depuis des mois, Jean-Marie Le Pen ne décolère pas. Exclu du Front national par le bureau politique du parti qu'il a fondé, Jean-Marie Le Pen n'entend pas baisser les armes.

"Je suis en procès pour faire annuler les décisions d’exclusion que je considère comme une faute lourde et de nature à leur faire perdre l’élection s’ils ne rétablissent pas l’unité. Il n’y aura pas de victoire sans unité. Je suis président d’honneur à vie et on ne me le retirera jamais."

Il en profite d'ailleurs pour affirmer qu'il ne craint pas l'autre procès auquel il devra répondre, celui de ses propos sur les chambres à gaz, "détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale". Des propos qu'il avait réitérés après une première condamnation, sur le plateau de RMC.

"C’est un mauvais procès. Ce que j’ai dit n’a rien de scandaleux sauf pour ceux qui essaient de trouver des moyens de nous combattre par tous les biais possibles. C’est une opinion."