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Jean-Louis Debré n'a "pas envie de reprendre un engagement politique"

Invité ce dimanche soir de l'émission BFM Politique, sur BFMTV, Jean-Louis Debré, qui vient tout juste de quitter la présidence du Conseil constitutionnel après avoir occupé ce poste pendant 9 ans, a indiqué ne pas souhaiter "se remettre dans le monde politique".

Après neuf ans passés à la tête des Sages, Jean-Louis Debré marque ses distances avec la vie politique. Vendredi 4 mars, à minuit, son mandat de président du Conseil constitutionnel a officiellement pris fin. Nommé en 2007 à ce poste par Jacques Chirac, Jean-Louis Debré a travaillé pendant neuf ans au coeur du réacteur législatif. Dans la discrétion, tenu à un devoir de réserve sur la vie politique française.

"Ce n'est plus mon monde"

"Il y a neuf ans, j’ai quitté la politique avant qu’elle ne m’abandonne. Depuis neuf ans, je regarde, j’observe", a expliqué Jean-Louis Debré au micro de BFMTV. Celui qui fut également député, ministre et président de l'Assemblée nationale, n'a pas souhaité qu'un public soit présent derrière lui pour assister à l'émission BFM Politique. "Quand je vois ces émissions politiques, je n’ai plus l’impression d’entendre les politiques, ce n’est plus mon monde. Je n’ai pas envie de reprendre un engagement politique", a-t-il justifié.

"La politique est un spectacle"

De quoi décevoir ceux qui attendent qu'il affiche publiquement, un jour ou l'autre, son soutien à son ami Alain Juppé, candidat pour la primaire à droite. Et Jean-Louis Debré d'expliquer: "La politique est un spectacle. Nous sommes en permanence sous la tyrannie des médias. C'est la tyrannie de l’instantané, la tyrannie des réseaux sociaux. Je ne critique pas, je constate que je n’appartiens plus à ce monde politique là.

"Je constate une évolution qui ne correspond pas à ce que j’attendais de la politique", a-t-il également ajouté.

A ce titre, celui qui est désormais à la tête du Conseil supérieur des archives a dit tout le mal qu'il pensait du processus des primaires. "Il y a une confiscation du choix du peuple par des combines des partis politiques", déplore-t-il, pointant du doigt une "logique qui le choque".
Adrienne Sigel